Le Grand Surf : menacée pour une proposition sur l'étiquetage de la viande, une sénatrice appelle François Hollande à l'aide

Publié à 16h33, le 02 août 2013 , Modifié à 17h09, le 02 août 2013

Le Grand Surf : menacée pour une proposition sur l'étiquetage de la viande, une sénatrice appelle François Hollande à l'aide
La sénatrice Sylvie Goy-Chavent (MaxPPP).

Tout l'été, à 8h15, dans la matinale du week-end d'Europe 1, Paul Larrouturou, journaliste au Lab présente "Le Grand Surf". Trois petites minutes pour revenir sur la semaine écoulée en racontant deux histoires digitales et politiques.

 

Au programme ce samedi : le SOS lancée au chef de l'État par une la sénatrice UDI de l'Ain, Sylvie Goy-Chavent

Le contexte :

En février dernier, après le scandale des lasagnes au cheval, une mission sénatoriale a été créé pour scanner la filière viande en France. Cinq mois de consultations plus tard, cette mission a fait quarante propositions pour renforcer les contrôles et éviter que les prix cassés se fassent au détriment de la qualité dans nos assiettes.

La question qui met le feu au poudre : 

Il est question d’imposer obligatoirement une étiquette sur chaque barquette de viande afin que les consommateurs sachent si l’abattage a été fait avec ou sans étourdissement. Ce qui concernerait à la fois la viande hallal, mais aussi la viande casher.

Les menaces : 

Le site d'information israélien francophone JSS News prend très violemment à parti la rapporteuse de cette mission sénatoriale dans un article  mis en ligne le 13 juillet intitulé "Abattage rituel : interdit en Pologne, une sénatrice antisémite (?) tente de l'interdire en France".

"JSS News" comme les initiales de Jonathan-Simon Sellem, ancien candidat aux élections législatives dans la 8e circonscription des Français de l’étranger.

Sur ce site, la sénatrice UDI Sylvie Goy-Chavent découvre "éberluée" la violence des commentaires et fait au Lab la liste des menaces qu'elle a reçu :

"

On m’a promis la pendaison, l’égorgement, enfin bon, j’en passe et des meilleures. Plusieurs personnes au Sénat ou ailleurs m’ont conseillé de faire très attention parce qu’il y avait des services qui étaient capable de me faire taire. On m’a menacé sur ma carrière. On m’a menacé sur tout un tas de choses.

"

La sénatrice dépose plainte, mercredi 17 juillet, auprès du procureur de la République de Bourg-en-Bresse, pour insultes, diffamations publiques, incitations publiques à la haine et à la violence raciale.

"Rien ne se passe", déplore-t-elle. L'élue décide alors d'envoyer une lettre au chef de l'État : 

"

J’en appelle au président de la République puisque le site en question continue à vomir ces insanités à mon encontre et je n’ai pas de nouvelle de grand monde..

"

Et de la mettre en ligne lundi 26 juillet, sur son mur Facebook , en écrivant en lettres capitales : "JE VOUS APPELLE A L'AIDE".

Voici l'interview, version longue, du SOS de la sénatrice centriste qui se sent bien seule devant son écran d'ordinateur : 

La sénatrice avait déjà lancé un appel au président de la République pour qu'il interdise l'abattage rituel. Une pleine page de publicité dans Le Parisien , en novembre 2012.

A écouter également, ce samedi, à 8H15, sur Europe 1, "Le Grand Surf" revient sur la vague de solidarité des politiques de droite comme de gauche pour soutenir un journaliste attaqué par l'extrême-droite .

Du rab sur le Lab

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