C’est l’une des conséquences de la nouvelle rencontre au sommet entre François Fillon et Jean-François Copé ce mardi 8 janvier : la probable future dissolution du groupe parlementaire dissident de l’ancien Premier ministre.
Ainsi, la finalisation prochaine et éventuelle d’un accord de gouvernance de l’UMP entre les deux rivaux avec la mise en place d’une direction collégiale devrait entraîner la disparition du septième groupe de l’Assemblée nationale. C'en serait ainsi fini du Rassemblement UMP présidé par François Fillon, "transformé en chef de guerre".
Pour le copéiste Luc Chatel, "les conditions sont réunies" pour une réunification des députés UMP. Ainsi a-t-il déclaré ce mardi à Public Sénat, confiant :
Je pense que les conditions sont réunies pour une dissolution du groupe R-UMP en début de semaine prochaine.
Soit avant la rentrée parlementaire.
C’était d’ailleurs l’objectif fixé au sein du parti. Ce que confirme le Figaro :
En échange de ce savant dosage (de répartition des postes dans la future direction, ndlr), les fillonistes se sont engagés à dissoudre avant la rentrée parlementaire du 15 janvier leur groupe scissionniste Rassemblement-UMP (RUMP), qui compte 73 députés.
En revanche, si aucun accord n’est finalisé d’ici la fin de la semaine, le groupe R-UMP pourrait perdurer.
Et ce ne serait pas forcément pour déplaire à certains fillonistes, à commencer par Lionel Tardy, l'un des visages sortis de l'ombre grâce au psychodrame de l'UMP. Le 7 janvier, le député de Haute-Savoie regrettait déjà, dans le Parisien, la fin des hostilités :
On était partis pour bien s’éclater avec une organisation et des méthodes de travail à l’opposé de celles du groupe UMP.
Jean-François Copé et Christian Jacob ont du apprécier. Et après tant de déchirures, la réconciliation ne sera pas si aisée.