Le jour où Vincent Peillon a voulu arrêter la politique à cause du débat sur l’identité nationale

Publié à 12h08, le 31 mai 2013 , Modifié à 12h08, le 31 mai 2013

Le jour où Vincent Peillon a voulu arrêter la politique à cause du débat sur l’identité nationale
Vincent Peillon. (Capture d'écran)

CAFARD - Vincent Peillon a bien failli ne jamais devenir ministre de l’Education nationale. En 2010, il a failli claqué la porte du monde politique. C’est ce qu’il affirmait, jeudi 30 mai, dans PolitiqueS, l’émission de Serge Moati.

Invité à trouver la paternité d’une citation sur le drapeau français dans les écoles et les symboles républicains, Vincent Peillon se trompe, croyant à une phrase prononcée "soit par le président" François Hollande, soit par lui-même. Faux. La citation était de François Fillon et datait de 2010.

Le ministre de l’Education national, placé face à sa propre contradiction puisque la gauche s’était opposée à ce projet du gouvernement Fillon, se justifie par le contexte. Et lâche qu’il a donc failli mettre un terme à sa carrière publique

La cause : le débat sur l’identité nationale.

2010, c’est le moment où j’ai voulu me retirer de la vie politique tellement je trouvais, franchement, que l’abaissement du débat "identité nationale et immigration" utilisait les valeurs universelles de la République pour stigmatiser une population musulmane en France.

Mettre le mot immigration… On n’avait pas vu ça depuis Vichy dans notre pays.

A la limite du point Godwin, le ministre socialiste poursuit, évoquant les "pires périodes" de notre histoire et accusant les journalistes de "complaisance" dans ce débat :

J’ai refusé un débat, vous le savez, parce que je trouvais que les journalistes étaient complaisants face à cet abaissement de la France qui rappelait les pires périodes.

Qu’un ministre organise dans des préfectures des débats sur l’immigration, on avait connu. On ne voulait pas le revoir.

Le débat auquel Vincent Peillon fait ici référence est l’émission A vous de juger, présentée par Arlette Chabot. Il devait alors porter la contradiction face à Marine Le Pen et Eric Besson. Mais, coup de théâtre, il posa alors un lapin à France 2.

 

A l’époque, celui qui était eurodéputé s’était ensuite expliqué et justifié via un communiqué

 

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