Le patron de la fédération UMP de Paris menace une journaliste de 15 000 euros d'amende et 1 an de prison

Publié à 12h34, le 31 mai 2013 , Modifié à 12h34, le 31 mai 2013

Le patron de la fédération UMP de Paris menace une journaliste de 15 000 euros d'amende et 1 an de prison
Le 9 avril 2013 (Maxppp).

C'EST FÂCHEUX - Pas content, Philippe Goujon. Invité ce vendredi 31 mai de France Bleu 107,1, le patron de la fédération UMP de Paris a clairement laissé planer la menace d'une action judiciaire à l'égard d'une journaliste de Metronews, qui a réussi à prouver que les fraudes étaient possibles lors du vote à la primaire.

Interrogé sur cette enquête, Philippe Goujon utilise pour l'occasion une comparaison un peu osée :

Si ce journaliste a pu commettre cette fraude, c'est une fraude, et je le dis à ce journaliste, de 15000 euros d'amende, et d'un an de prison !

Regardez, vous avez par exemple une banque. Les banques sont ultra-sécurisées de nos jours, on peut pas dire le contraire.

Si des gangsters arrivent avec une tonne d'explosifs et font sauter la banque, et font sauter le coffre... Ok, d'accord. La banque était sécurisée mais n'empêche qu'ils ont pu prendre l'argent. Ça s'appelle un crime.

Là, en l'occurence, c'est un délit pénal, passible de peines d'amende et de prison.

Rien que ça.

Ecoutez l'extrait :

La journaliste de Metronews, Cerise Sudry, a en effet réussi à prouver qu'il était possible de frauder en tant qu'électeur à la primaire UMP.

En utilisant son identité ainsi que celle de deux collègues, qui auraient pu ne pas être mis au courant, mais en payant avec la même carte bancaire, la journaliste a ainsi pu voter trois fois.

Cela n'a visiblement pas fait rire Philippe Goujon.

Du rab sur le Lab

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