Le n°2 du FN Florian Philippot nous refait le coup de l'homme qui ne croit pas en la justice de son pays

Publié à 09h21, le 06 janvier 2017 , Modifié à 09h26, le 06 janvier 2017

Le n°2 du FN Florian Philippot nous refait le coup de l'homme qui ne croit pas en la justice de son pays
Florian Philippot © AFP PHOTO / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Le vice-président de l'auto-proclamé "premier parti de France" n'a que peu d'égard pour la justice de son pays. Tout ça parce que cette justice a décidé d'enquêter sur les assistants du FN au Parlement européen et leurs supposés emplois fictifs. Le parquet de Paris a ouvert, le 15 décembre, une information judiciaire pour "abus de confiance", "recel d’abus de confiance", "escroquerie en bande organisée ", "faux et usage de faux" et "travail dissimulé", a été ouverte .

D'habitude, quand un parti politique est visé par une telle enquête, ses dirigeants se disent impatients de s'expliquer devant la justice pour prouver leur innocence. Pas Florian Philippot. Ce vendredi 6 janvier, sur RMC, le vice-président du FN explique qu'il ne fait pas confiance dans la justice française, estimant, comme Marine Le Pen, que le FN est persécuté.

Alors quand Jean-Jacques Bourdin lui demande s'il fait confiance à la justice, Florian Philippot répond :

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J'aimerais pouvoir. Je suis comme beaucoup de Français : je pense qu'il y a des juges qui font très bien leur travail et d'autres qui sont un peu idéologues. Mais c'est comme ça, malheureusement. Et puis il y a surtout un système politique qui a la mainmise sur la justice aujourd'hui. Il faut quand même être aveugle pour ne pas le comprendre. La justice est tout sauf indépendante.   

 

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Et Florian Philippot d'estimer que pour "les juges qui travaillent bien", il faut accorder plus de moyens. Reste à savoir quels sont les critères permettant au n°2 du FN d'établir si un juge fait bien son travail ou non.

On pourra néanmoins reconnaître une certaine cohérence au vice-président frontiste. En mars 2015, après l'ouverture d'une enquête préliminaire, déjà sur l'affaire des assistants parlementaires, Florian Philippot avait expliqué ne pas avoir confiance en la justice . "C'est la justice qui me fait peur. Je ne lui fais absolument pas confiance. Pas du tout. Elle est complètement à deux vitesses. C'est dommage, il y a des juges très bien mais la justice est beaucoup trop liée aux politiques. Et on n'est pas les seuls à le penser, je vous le dis", avait-il déclaré sur LCI.

Concrètement, il est reproché au FN d'avoir fait rémunérer par le Parlement européen des assistants parlementaires alors qu'ils exerçaient des fonctions au parti. Et alors ? répond Florian Philippot qui répète que les assistants parlementaires ont bien le droit d'être militants.

Dans L'Express , l'un des assistants parlementaires concernés se fait plus prolixe. "Certains assistants ont un salaire justifié mais pas tous... Moi, par exemple, j'ai été payé à moitié par le Parlement européen alors que je n'ai jamais mis les pieds à Strasbourg ou à Bruxelles", dit-il sous couvert d'anonymat.

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