En lançant précipitamment ses accusations contre des élus PS du Pas-de-Calais, Arnaud Montebourg a donné du grain à moudre à Marine Le Pen. Sur le mode du "tous pourris", la présidente du Front national n'a pas tardé à s'engouffrer dans la brèche. Le point de vue d'Olivier Duhamel.
Le point de vue d’Olivier Duhamel
A ce stade, nous ignorons si un ou deux députés du Pas-de-Calais ont commis quelques bévues dans le règlement de notes de frais ou s'il s'agit d'affaires de corruption autrement plus graves.
Attendons que la justice le dise. Arnaud Montebourg, à son habitude inquisitoire, n'a pas attendu. Et du coup, l'affaire a explosé, sans que l'on en connaisse les tenants et aboutissants.
Marine Le Pen s'est précipitée dans la brèche. Dans son premier discours de campagne, lundi à Metz, elle a utilisé des mots d'une violence inouïe contre la gauche, condamnée en bloc : "mafia socialiste", "gauche corrompue", "corrompue jusqu'à la moelle par l'argent et le pouvoir". Voilà où mène la pratique des accusations prématurées et des généralisations exagérées.
Olivier Duhamel est éditorialiste sur Europe 1. Avec Michel Field, il présente l'émission Mediapolis, le samedi de 10 à 11 heures.
A lire sur le Lab : Montebourg, tête à claques
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Retour sur l'affaire de corruption qui secoue le PS du Pas-de-Calais suite aux accusations d'Arnaud Montebourg. Lire notre article ici.
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