Le petit rappel à l’ordre de la haute autorité pour la primaire sur la double-casquette de Nicolas Sarkozy, président-candidat

Publié à 11h54, le 16 juin 2016 , Modifié à 16h29, le 16 juin 2016

Le petit rappel à l’ordre de la haute autorité pour la primaire sur la double-casquette de Nicolas Sarkozy, président-candidat
Anne Levade, présidente de la Haute autoriét de la primaire, et Nicolas Sarkozy, président de LR © Montage Le Lab via AFP

Elle n’a pas tardé. La Haute autorité pour la primaire de la droite avait 48 heures pour répondre à la saisine lancée par les camps Mariton (via Philippe Gosselin) et Fillon (via Bernard Accoyer) sur la double-casquette de Nicolas Sarkozy, président-candidat.

Dans un communiqué envoyé à la presse ce jeudi 16 juin, cette autorité totalement indépendante du parti fait un petit rappel à l’ordre destiné à Nicolas Sarkozy (pas encore officiellement candidat même s’il appelle déjà à le parrainer sur son site internet ). L’instance chargé de contrôler la primaire de la droite "recommande" ainsi "aux candidats à la candidature", sans citer Nicolas Sarkozy, "de distinguer aussi clairement que possible l’action qu’ils mènent dans le cadre du parti de celle qu’ils mènent dans le cadre de cette candidature". Tout en soulignant qu’elle peut considérer comme candidats des personnes qui n’ont pas encore fait acte de candidature mais qui appelleraient déjà à les parrainer. Tiens, tiens.

Une fois cela dit, la haute autorité rappelle qu’elle n’est "pas compétente pour assurer l’application non plus que l’interprétation des statuts du mouvement Les Républicains" et, sur la question de la double-casquette du président de LR, "qu’il appartient aux seules instances compétentes en application desdits statuts d’apprécier, le cas échéant, si les règles qu’ils établissent ont été méconnues". Manière de renvoyer la responsabilité au parti, lui-même étant présidé par... Nicolas Sarkozy.

Néanmoins, l’instance présidée par la juriste Anne Levade souligne encore qu’une fois le candidat désigné par la primaire, les dépenses engagées auparavant, candidat ou pas, pourront être intégrés aux comptes de campagne du futur champion de la droite pour 2017.

La haute autorité avait été saisie par les camps Fillon et Mariton , mercredi 15 juin, sur la situation ambiguë de Nicolas Sarkozy, accusé entre les lignes de faire campagne en utilisant les moyens du parti. 

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