Après les violences lors de la manifestation du 14 juin contre la loi Travail, la CGT se retrouve mise en cause. Le préfet de police de Paris a évoqué mercredi 15 juin "une forme de solidarité" entre des manifestants , dont certains brandissant des drapeaux de la CGT, et les casseurs. En fin de manifestation, un groupe de 100 à 200 manifestants de la CGT, a aussi "participé à des actes de violence", blessant 10 policiers, a-t-il ajouté. A l'Assemblée, ce même mercredi, Manuel Valls avait parlé de "manifestations organisées, sans qu'on mette clairement la frontière entre les manifestants et les casseurs" ajoutant :"Je constate que des manifestants ont été complices de violences". Sur RTL, le leader de la centrale syndicale répond ce 16 juin. Philippe Martinez explique :
"Plutôt que de se retourner vers les casseurs, il y a dû avoir un ordre et ce n'est pas les CRS qui sont en cause mais ceux qui leur donnent les ordres, de charger les manifestants. Quand c'est comme ça, c'est pas la première fois, chacun essaie de se défendre. C'est assez violent.
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Interrogé sur le fait se savoir s'il s'agissait de défense, le leader de la contestation sur la loi Travail répond sans hésitation : "oui". Une réponse qui déplaît fortement à Jean-Marie Le Guen. Sur i-Télé, interrogé sur cette déclaration, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement dénonce une explication "triste" et "grave" :
"C'est grave parce que d'un certain point de vue, il en vient à justifier la violence. Si l'on croit que les CRS, c'est à dire des fonctionnaires de police qui sont des Français comme vous et moi (...) si on pense qu'ils s'amusent et qu'ils peuvent attaquer comme ça des manifestants qui n'auraient rien fait, eh bien c'est une vision complotiste. C'est une vision complotiste qui laisse à penser qu’effectivement il y a -comme le dit une certaine idéologie anarchisante- un complot de l'Etat avec un grand E contre la société, contre l'avant garde éclairée que serait ces gens, nihilistes en réalité et violents.
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Et tout cela, dans le climat actuel, ce n'est pas bon. Il poursuit : "Alimenter ce genre de chose crée un climat qui est un climat lourd. Après avoir été dans le déni des violences qui pouvaient y compris impliquer des militants de la CGT, monsieur Martinez en vient à la justifier certes d'une façon un peu laborieuse mais quand même ce type d' attitude montre bien les ambiguïtés dont parlait le Premier ministre , il faut qu'il y ait une clarification."
[Bonus track]
Interrogé sur les propos d'Arnaud Montebourg qui sur France culture dénonce le "coup de force permanent" du gouvernement, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement utilise une image footballistique :
"C'est une vision des choses. Malheureusement, Arnaud Montebourg est dans la stratégie du coup de tête permanent. Il essaie toujours d’apparaître d'une façon particulière. S'il passait un peu moins de temps à jouer contre son camp ce serait mieux.
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