#FOOTPOLITIQUE - Depuis quelques jours, un certain nombre de responsables politiques sont, à l'instar des Français, un tout petit peu concentrés sur autre chose que leur domaine de compétence habituel. Car au cas où cela vous aurait échappé, l'Euro de foot se déroule actuellement en France. Et cela peut légèrement perturber le cours naturel des choses publiques.
Ainsi a-t-on pu voir, depuis le début de ce championnat d'Europe, un adjoint à la mairie de Paris en train de se mater tranquillement un bon petit Espagne-République tchèque en plein Conseil de Paris. Jusqu'ici, et contrairement à Jean-Marie Le Guen durant la dernière Coupe du monde au Brésil, aucun parlementaire ou ministre n'a été pris en flagrant délit dans les divers hémicycles de la République. Mais il peut leur arriver de déserter ces derniers pour pouvoir profiter de la compét'. C'est en tout cas ce qu'a voulu moquer avec ironie la sénatrice PS Françoise Cartron, mercredi 15 juin au soir, comme l'a repéré Public Sénat.
Les sénateurs sont alors en plein examen de la loi Travail et l'équipe de France vient de se qualifier pour les huitièmes de finale grâce à une victoire dans la douleur (2-0 dans les dernières minutes) sur l'Albanie. La chaîne parlementaire donne le contexte de cet instant politico-sportif :
"Le sénateur PS des Pyrénées-Atlantiques, Georges Labazée, défend un amendement pour faire passer de 10 à 25% le taux de majoration des heures complémentaires en cas de temps partiel, quand il lance : 'En plus, ce n’est pas sûr que ça pourra s’appliquer aux joueurs de l’équipe de France, qui ont gagné 2-0. Je charge M. Le Scouarnec (sénateur PCF, ndlr) de faire les calculs [pour voir] s’ils ont droit aux 25% de majoration ce soir pour le travail de nuit !'
"
On aurait pu en rester sur cette petite blagounette estampillée #footpolitique, mais non. Françoise Cartron, qui préside la séance, prend la parole et envoie cette relance laser :
"En tout cas, l'hémicycle va se remplir à 25% de plus. Nous avons vu entrer les… La représentation va se rééquilibrer du côté masculin.
"
Manière d'expliquer qu'une fois le match fini et la victoire de la France acquise, certains parlementaires vont enfin pouvoir retourner au boulot. Visiblement pas mécontente de ce petit tacle viril mais correct, la sénatrice affiche alors un petit sourire malicieux, tandis que l'un de ses collègues masculins se fend d'un "ooooh" faussement indigné. Un fait de jeu qui n'a pas empêché la rencontre - pardon, le débat - de se poursuivre dans le calme.
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