Mercredi 28 novembre, le gouvernement était encore à la recherche d'un accord au sujet de Florange. A l'Assemblée nationale, Arnaud Montebourg assurait qu'il existait un repreneur éventuel de l'intégralité du site.
Il lançait aux députés :
Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover.
Vendredi matin, dans les colonnes du Parisien, le nom d'un potentiel repreneur était évoqué, celui de Bernard Serin. Cet homme est président du FC Metz, patron du groupe belge Cockerill Maintenance et Ingénierie, très implanté en France. Il connait bien la région de Florange puisqu'il a déjà travaillé pour Usinor. Le quotidien le qualifie comme un "spécialiste de la maintenance industrielle" et voyait cette piste comme "très plausible".
Mais en fin d'après midi, Jean-Marc Ayrault prend la parole et affirme qu'"il n'y avait pas de repreneur crédible et ferme".L'occasion pour lui d'annoncer le plan pour le site sidérurgique, qui n'aurait pas de repreneur mais la promesse d'un nouvel investissement de la part d'ArcelorMittal.
Samedi, sur le plateau de TF1, Arnaud Montebourg garde toujours le mystère sur le nom de celui qui était le potentiel repreneur et le qualifie de "patriote".
Le lendemain, dimanche, Claude Bartolone, invité de France Inter et Le Monde dans Tous politiques, évoque plutôt un repreneur "russe", au sujet de la personnalité mystère: "le chef d’entreprise russe qui s’était présenté pour pouvoir reprendre ce site présentait un plan viable …"
Et ce lundi, c'est le site du Nouvel Observateur qui affirme détenir l'information. Pas d'industriel russe mais le site de l'hebdomadaire donne raison aux premières informations du Parisien. Il s'agit bien de Bernard Serin derrière le mystérieux repreneur.
Selon le Nouvel Obs, il correspond à la définition qu'en avait fait Arnaud Montebourg mardi à l'Assemblée. Mais l'hebdomadaire indique qu'il n'aurait pas eu la possibilité d'y aller et estime que Alexeï Mordachov, milliardaire Russe, PDG de Severstal, aurait aussi pu rentrer dans la boucle.