Avec 20,6% des voix (résultat pas tout à fait définitif) et 818.816 voix, Nicolas Sarkozy a été éliminé, dimanche 20 novembre, dès le premier tour de la primaire de la droite, connaissant un destin à la Cécile Duflot. Cela fait donc 20% d’électeurs sarkozystes déçus. QU’ils se rassurent, le Front national pense à eux.
Alors que Nicolas Sarkozy a mené sans succès une campagne très droitière, flirtant avec les thèses du Front national (par exemple sur "le grand remplacement "), le parti frontiste se dit qu’il y a peut-être des électeurs à récupérer dans l’affaire. Sur Franceinfo: dès le soir du premier tour, le secrétaire général du FN, Nicolas Bay, n’a pas caché ses intentions. Ainsi a-t-il dragué les électeurs de l’ancien Président, soulignant que Nicolas Sarkozy avait relayé des thèmes chers au parti de Marine Le Pen :
"Il a parlé d'identité, de sécurité. Sur tous ces sujets, il va y avoir des électeurs orphelins de Nicolas Sarkozy.
"
Et de leur "tendre la main" très ouvertement et explicitement :
"Nous tendons la main à tous les Français, et notamment à ceux-là.
"
Le candidat "anti-système" (sic) éliminé, Nicolas Bay a estimé que François Fillon, le grand et surprenant vainqueur du premier tour de ce scrutin pré-présidentiel, était "le plan B" de ce "système" honni :
"On avait le sentiment que le système voulait définir à l'avance quels seraient les candidats et finalement ce revirement en faveur de François Fillon est peut-être le plan B du système.
"
Une fois la drague aux électeurs sarkozystes lancée et la pique à Fillon envoyée, le secrétaire général du FN a assuré que ce duel à venir Juppé-Fillon n’était "ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle" pour Marine Le Pen.