#SOLIDARITÉ - "C'était humoristique …" C'est ainsi que Jean-Pierre Michel, sénateur de la Haute-Saône, défend son attaché parlementaire. Au Lab, l'élu socialiste, connu pour avoir été le rapporteur du texte sur le mariage homo au Sénat, explique son collaborateur est dans la boutade quand il tweete : "Bonaparte tira des coups de canons face aux ennemis de la République ! Valls devrait faire de même, concernant le Printemps francais !"
Et il le soutient dans la perspective, un temps envisagée, de porter plainte. Suite à des menaces de mort reçues de la part de mécontents, opposés au mariage homo, ce sera finalement une main courante qui sera déposée par Jean Bourdeau.
Le 26 mai, lors de la dernière grande manifestation des opposants à l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe, à Paris, Jean Bourdeau, attaché parlementaire du sénateur Jean-Pierre Michel tweete donc :
Bonaparte tira des coups de canons face aux ennemis de la République ! #Valls devrait faire de même, concernant le #printempsfrancais !
— Jean Bourdeau (@brd_jean) 26 mai 2013
Au Lab, il indique ne rien regretter, comme il l'avait déjà dit. "C'était une boutade, je n'irai pas jusqu'à dire une provocation, … quand on voit les propos que les opposants tiennent, on est dans le même registre. On répond avec les mêmes armes. Béatrice Bourge a quand même dit qu'ils allaient faire tomber le pays", se justifie-t-il.
"Est-ce que c'était mal formulé ?", s'interroge l'attaché parlementaire. "Je ne sais pas, peut être … mais sur le fond, je n'ai aucun problème avec ce que j'ai dit".
Le sénateur invoque lui l'humour. "C'est humoristique … comme quand j'avais dit qu'il faut se souvenir de Staline", défend-il son proche. Précisant : "Il n'invitait pas à tirer sur la foule, l'intention c'était de dire il faudrait que Valls devrait mettre un peu d'ordre, c'était une image".
Bien plus tard, vendredi 31 mai, suite à un événement politique à Châteaudun avec le sénateur Jean-Pierre Michel et la ministre George-Pau Langevin, "les militants anti-mariage pour tous ont réenclenché la polémique", raconte-t-il. "Puis à 14 heures j'ai reçu un mail de menace, signé du Service d'action civique".
Résultat, Jean Bourdeau annonce au Lab son intention de déposer mercredi 5 juin une main courante au commissariat de police du 6e arrondissement de Paris. Et bénéficie pour cela du soutien de son patron :
Je soutiens mon attaché parlementaire @brd_jean et je condamne fermement les menaces envers lui, qui sont intolérables. #printempsfrancais
— Jean-Pierre MICHEL (@Senat_JPMichel) 3 juin 2013