Le sénateur PS André Vallini aurait préféré une "expérimentation" de la contrainte pénale avant l'examen de la loi Taubira

Publié à 13h20, le 24 septembre 2013 , Modifié à 13h20, le 24 septembre 2013

Le sénateur PS André Vallini aurait préféré une "expérimentation" de la contrainte pénale avant l'examen de la loi Taubira
André Vallini. (Capture d'écran)

Le projet de loi de Christiane Taubira sur la réforme de la procédure pénale a décidément du mal à faire l’unanimité dans la majorité. Après le bras-de-fer entre la ministre de la Justice et Manuel Valls, son collègue de l’Intérieur, c’est au tour du sénateur socialiste André Vallini d’exprimer ouvertement ses réticences. En direct sur un plateau télé, qui plus est.

Ainsi, André Vallini, qui ambitionnait d’obtenir un maroquin, et particulièrement celui de la Justice, après l’élection de François Hollande, soutient la garde des Sceaux comme la corde le pendu.

Et a proposé, dans l’émission Mots Croisés sur France 2, lundi 23 septembre, que la réforme de la peine de probation, qui figure dans le texte que va présenter Christiane Taubira en conseil des ministres le 9 octobre, soit "expérimentée" avant d’être gravée dans le marbre d’un projet de loi.

Je propose que cette réforme, qui suscite beaucoup de polémiques, puisse être expérimentée, dans le ressort d'une ou deux cours d'appel, pendant deux à trois ans, comme vous (l’UMP, ndlr) l’avez fait pour les citoyens assesseurs en correctionnelle.

Et d’ajouter :

On voit si ça marche, on voit si les magistrats ont recours à cette nouvelle peine. Et puis on met beaucoup de moyens sur ces deux cours d’appel.

Si cela marche au bout de deux ou trois ans, on peut généraliser à l’ensemble du territoire en espérant que le budget d’Etat le permette.

En face, représentant l’opposition, le député et maire UMP de Nice, Christian Estrosi a alors lâché :  

C’est désastreux d’envoyer un message comme celui-là.

Du rab sur le Lab

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