Le sommet social comme si vous y étiez

Publié à 15h32, le 18 janvier 2012 , Modifié à 17h19, le 18 janvier 2012

Le sommet social comme si vous y étiez
Les partenaires sociaux et le Gouvernement le 18 janvier à l'Elysée (Reuters)

TABLEAU DE BORD - Nicolas Sarkozy a réuni ce mercredi syndicats et patronat pour tenter d'endiguer la montée du chômage. Des "mesures d'urgence" ont été décidées. Un an auparavant, le président avait déjà débloqué 500 000 millions pour l'emploi. Retrouvez sur le Lab l'essentiel du sommet social et des réactions qu'il suscite.

  1. Les principales annonces

    Sur Europe 1

    Retrouvez ici les principales annonces faites par le président lors du sommet social.

    • L'ensemble des mesures est estimé à 430 millions d'euros selon l'Elysée. 
    • Chômage partiel : le gouvernement réinjecte 140 millions d'euros.
    • Formation des chômeurs : Nicolas Sarkozy a promis "une réforme radicale de la formation professionnelle", très attendue par les syndicats. "L'objectif est simple : que chaque chômeur ait une formation et qu'il soit conduit à accepter l'offre d'emploi qui lui est proposée", a déclaré le président de la République, sans chiffrer la mesure.
    • Pole Emploi : Mille embauches supplémentaires.
    • Insertion des jeunes : L'Elysée va supprimer les charges pendant six mois pour les très petites entreprises qui embauchent des jeunes de moins de 26 ans.Coût de la mesure : plus de 100 millions d'euros.
    • Créer une banque de l’industrie :  Pour se financer, les PME ont OSEO, un organisme qui permet de financer des projets innovants. Confronté à un assèchement du crédit, les entreprises industrielles souhaitent la formation d’une structure similaire.
    • La TVA sociale n'a pas été évoquée.

    Lire le dossier de presse du sommet social :

    Sommet sur la crise

  2. Déjà en 2011 : 500 millions pour l'emploi

    Sur Le Point

    Comme nous l'a fair remarquer notre blogueur Jegoun, en février 2011, le président, invité sur le plateau de Paroles de Français, avait annoncé le deblocage d'urgence d'une enveloppe de 500 millions d'euros.

    L'objectif affiché était double : lutter contre le chômage de longue durée et favoriser l'apprentissage des jeunes. L'objectif alors en ligne de mire : passer de 600 000 à un million d'apprentis.

    Paroles de Français, l'intégrale - Partie 1

    Toutefois, Jean-Pierre Pernault n'avait pas manqué de noter qu'en 2010, lors de la même émission, Nicolas Sarkozy avait promis une baisse rapide du chômage. Or, cela n'a pas été le cas : en 2010, le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 3 %.

  3. L'oeil de Twitter

    Retrouvez ici les meilleures réactions au sommet social des observateurs politiques sur Twitter.

    [View the story "Sommet social du 18 janvier" on Storify ]

  4. La surprise du sommet social : le logement

    Sur Avec ou sans toit

    "La hausse de l’offre de logements", surprise du sommet social. "Il manque des logements en France, et la hausse de leur prix au cours des dernières années a été considérable", a admis mercredi Nicolas Sarkozy lors de son discours introductif et promettant de "favoriser la production de logements en France, avec des leviers nouveaux".

    Lors de son bref discours de clôture, il a été encore plus précis:

    "

    D'ici la fin de ce mois nous prendront des mesures extrêmement puissantes pour doper l'offre de logement.

    "

    Le blog Avec ou sans toit sur Libération analyse cette anonnce surprise :

    "

    Le candidat-non déclaré Nicolas Sarkozy ne pouvait laisser plus longtemps la main au PS sur une  question qui trouve un écho aussi important dans l'opinion. Sous couvert de sommet social, il est monté au front à son tour.

    "
  5. BLOG : les dessous d’un sommet social

    Les us et coutumes de la République sont tels. Le président convoque les partenaires sociaux, pour donner une impulsion à la politique économique du pays. Qui va très mal, soit dit en passant.

    Les us et coutumes de la République sont tels. On singe le consensus, le dialogue entre partenaires. Eric Hazan l’a démontré dans son ouvrage LQR . Il ne faut pas croire ce que l’on entend, ce que l’on dit. Ce n’est pas parce qu’un chambellan baptise une rencontre en associant deux mots "sommets" et "social" que l’affaire est entendue. En d’autres termes qu’il s’agit d’une étape cruciale dans la vie du pays et qui plus est, dans le segment de communication politique que l’on nomme vulgairement aujourd’hui le "social".

    Ce n’est donc pas, parce que les journalistes rabâchent au premier degré (car ils y croient) le vocable de "sommet social" que l’évènement a du sens. La portée de ce type de rencontre tient à l’importance qu’on lui donne. Au sérieux qu’on lui porte. Qui peut croire aujourd’hui qu’une telle pantomime puisse produire un quelconque effet sur la cohésion nationale ?

    La perte de légitimité de toute la sarabande d’egocentriques participant au "sommet social" est aux limites de la crédibilité. On fait mine de donner une vraisemblance à la représentation, en oubliant le niveau de désynchronisation entre les officiels et la base. La pièce qui se joue sous les lambris du château participe à la mise en place d’une stratégie de légitimation qui perdure mais s’essouffle. Que viennent quémander les représentants syndicaux, dont la fonction première consiste à garantir les droits des travailleurs, du plus grand nombre ? 

    Alors qu’il y a juste un an, ils ont failli dans la mère des batailles sur l’acquis de 1981, la retraite à 60 ans . Que viennent quémander les patrons des centrales syndicales à un pouvoir qui, trois jours avant le rendez-vous fait donner ses voltigeurs (Luc Châtel et Gérard Longuet) en remettant en question de la 5e semaine de congés payés

    Pourquoi se rendre à une pantalonnade "sociale" sinon pour y trouver une (autre) légitimité, non pas des travailleurs (qui ont fui depuis belle lurette) mais du pouvoir ? Qui peut penser sérieusement que les représentants du patronat vont trouver des solutions à l’agonie de l’économie française ? Et dont la seule et unique obsession se trouve concentré dans le terme valise de "compétitivité". La plus grande escroquerie économique et sémantique de cette crise.

    Sous les joyeux auspices de la concurrence on peut tenir à la fois le discours des rémunérations mirobolantes pour les capitaines d’industrie sous peines de la voir passer à l’ennemi, et prôner (en même) la modération salariale sous peine de contempler tristement les délocalisations inéluctables. Un paradoxe qui ne trouble apparemment personne…

    Qu’un gouvernement, enfin, en dessous d’à peu près tout en ce qui concerne les affaires et la gestion de l’Etat, puisse encore, juché sur ses ergots faire comme si tout était sous contrôle. Faire comme si en ne changeant fondamentalement rien, on aller changer le cours des choses. En d’autres termes en fixant comme horizon connu l’austérité pour des impératifs de compétitivité.

    La mise en place d’une TVA dite sociale, entre pleinement dans ce théâtre d’ombres, où tout n’est que concepts, adjonction de termes, oxymorons, pour vendre du mieux que l’on peut, une marchandise frelaté à un consommateur de politique qui au fond de lui n’y croit plus. Ce gouvernement qui organise des réunions factices, dont s’amuse la galerie, n’a qu’une seule préoccupation : préserver ce qui lui reste de chance de se perpétuer par les urnes. En misant sur la lassitude, la démotivation.

  6. Les douloureuses promesses de 2007

    Sur Youtube

    Lors de l'émission A vous de juger en 2007, Nicolas Sarkozy s'était engagé sur 5% de chômeurs à la fin de son quinquennat et conseillait aux Français d'en "tirer les conséquences" s'il finissait à 10%.

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