Depuis la formation du gouvernement Ayrault, ce n’est plus Benoit Hamon – désormais ministre – mais Guillaume Bachelay qui assure les points presse hebdomadaires du Parti socialiste.
Alors comment se débrouille cette plume du parti, plus habitué aux off qu’au porte-parolat ? Le Lab décrypte le style Bachelay à l’occasion de son point presse du 4 juin.
"Là, vous êtes avec le porte-parole du PS"
Il est l’une des "plumes" du Parti socialiste. Conseiller et suppléant de Laurent Fabius dans sa circonscription de Seine-Maritime, Guillaume Bachelay, 38 ans, est devenu le nouveau porte-parole du PS le temps des législatives.
Il doit ainsi gérer la délicate prise de parole d’un parti qui n’est plus dans l’opposition mais qui doit tout de même se différencier du gouvernement. A l’occasion de son point presse hebdomadaire, Le Lab décrypte le style Bachelay.
>> Gigoter, beaucoup
Les journalistes présents sur place n’ont pu que le remarquer. Le front, les lunettes, la joue, l’oreille… lorsqu’il s’exprime à la tribune, Guillaume Bachelay se touche le visage en permanence. Ce qui a inspiré le photographe de l’agence REA Denis Allard :
Guillaume #Bachelay , au siège du #PStwitter.com/denisallard_co…
— ©Denis Allard (@denisallard_com) Juin 4, 2012
>> Distiller les petites phrases, toujours
Avant d’endosser ce rôle, Guillaume Bachelay était plutôt l’homme de l’ombre, connu pour ses formules bien placées et souvent assassines. Comme le rappelle > Distiller les petites phrases, toujours Avant d’endosser ce rôle, Guillaume Bachelay était plutôt l’homme de l’ombre, connu pour ses formules bien placées et souvent assassines. Comme le rappelle Europe1.fr, on lui attribue l’invention de la « gauche molle » sortie par Martine Aubry durant la primaire socialiste. En 2007, il avait également comparé les forums participatifs de Ségolène Royal à des « réunions tupperware ». Dans son point presse, son sens de la formule n’a plus qu’une cible : l’UMP. « Dans cette campagne, l’UMP parle plus de son congrès que de son projet. (…) Nicolas Sarkozy était le président des promesses disparues et François Hollande est le président des engagements tenus. »">Europe1.fr, on lui attribue l’invention de la "gauche molle" sortie par Martine Aubry durant la primaire socialiste. En 2007, il avait également comparé les forums participatifs de Ségolène Royal à des "réunions tupperware".Dans son point presse, son sens de la formule n’a plus qu’une cible : l’UMP.
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Dans cette campagne, l’UMP parle plus de son congrès que de son projet. (…)
Nicolas Sarkozy était le président des promesses disparues et François Hollande est le président des engagements tenus.
">> Expliquer l’action du gouvernement… Tout en soulignant qu’il n’en est pas le porte-parole
En tant que porte-parole du parti désormais majoritaire, Guillaume Bachelay n’échappe pas aux questions sur la politique du gouvernement… Qui ne sont a priori pas de son ressort. Le socialiste s’en sort donc en en disant un peu mais pas trop. Exemple avec la réforme territoriale pour laquelle il annonce l’abrogation prochaine du conseiller territorial… sans plus de détails:
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Depuis cinq ans, Nicolas Sarkozy a mis en œuvre une forme de recentralisation. La réforme territoriale va donner un nouveau souffle pour ce pays, notamment avec l’abrogation de cette ineptie que constitue le conseiller territorial [qui devait être élu à partir de 2014].
Mais on ne va pas fixer ce matin l’ordre du jour de la prochaine session parlementaire !
"Même schizophrénie sur le blocage du prix des loyers à la relocation, annoncé par Cécile Duflot. Guillaume Bachelay commence par l’expliquer, puis se reprend :
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Là, vous êtes avec le porte-parole du PS. Pour les modalités pratiques, le gouvernement aura l’occasion d’y revenir dans les prochains jours .
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