Le système Buisson, par les anciens conseillers de Sarkozy

Publié à 19h40, le 15 octobre 2012 , Modifié à 19h41, le 15 octobre 2012

Le système Buisson, par les anciens conseillers de Sarkozy
Patrick Buisson, pendant la campagne présidentielle (Reuters).

Sans Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, son ancien conseiller penseur du virage à droite, est-il fini ? C'est la question que s'est posée Marianne dans son édition du 13 octobre. 

Bilan : il est de plus en plus influent dans les rangs de l'UMP, malgré la défaite présidentielle. L'occasion pour l'hebdomadaire d'interroger les anciens conseillers de Nicolas Sarkozy sur cet influent spécialiste des études d'opinion

Sa vision ? "Maoïste", plaisante Camille Pascal, ex-plume du chef de l'Etat. Patrick Buisson souhaitait rendre la parole aux classes moyennes et catégories populaires, selon Marianne. "Patrick pense qu'il existe une alliance entre la nouvelle bourgeoisie et la population immigrée, le bobo a besoin d'un épicier arabe, d'une nounou philippine, et tout cela se fait au détriment du Français moyen qui vit dans une zone périurbaine marginalisée", juge Camille Pascal. 

Pour lui, Patrick Buisson est surtout "intelligent", estime-t-il en décomposant chaque syllabe. "In-tel-li-gent". 

Henri Guaino, l'autre plume du président de la République, met le doigt sur une difficulté du système Patrick Buisson : 

Rester dans le populaire sans tomber dans le populisme, c'était toute la difficulté. 

Fin juin, Henri Guaino avait soutenu Nathalie Kosciusko-Morizet, critique de la stratégie de la droitisation. "Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c'est que son objectif, à mon avis, n'était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras", avait-elle alors déclaré. "Il faut bien reconnaître que ce n'est pas inexact", avait glissé Henri Guaino dans le Journal du Dimanche

 

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