21,30% pour Marine Le Pen, 19,58% pour Jean-Luc Mélenchon. C'était le 23 avril, au soir du premier tour de l'élection présidentielle. Un mois et demi plus tard, le Front national et la France insoumise enregistrent de sérieuses contre-performances au premier tour des législatives, tandis que les autres principaux partis - La République en marche, Les Républicains et le Parti socialiste - restent dans les mêmes eaux voire améliorent leurs scores, dimanche 11 juin, au cours d'un scrutin marqué par un record historique d'abstention, à 50,2%.
Selon les estimations des divers instituts de sondage, c'est en effet le parti d'Emmanuel Macron qui arrive en tête au niveau national, dimanche 11 avril, avec entre 32 et 34% des voix, soit au moins huit points de plus que les 24,01% de la présidentielle. Ce qui leur donnerait entre 390 et 445 sièges sur les 577 que compte l'Assemblée. Les Républicains arrivent globalement en seconde position, avec 21-22% (contre 20,01% pour François Fillon le 23 avril).
Vient ensuite le Front national en troisième position avec 13 ou 14%, (soit peu ou prou l'équivalent de leur score... des législatives 2012) puis la France insoumise à environ 11%. Un recul brutal pour les formations de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon,donc. Des scores qui ne semblent pas leur permettre de constituer des groupes parlementaires, sauf pour la FI en cas d'alliance avec le PCF (alors que les deux partis se sont déchirés durant la campagne).
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Le Parti socialiste se situe autour des 10%, déjà mieux que les 6,3% de Benoît Hamon à la présidentielle mais catastrophique après avoir été au pouvoir pendant cinq ans. Il s'agit du pire score de son histoire aux législatives sous la Ve République, comme l'avait prédit Benoît Hamon.
Les écologistes d'EELV seraient autour de 2,9%, comme le Parti communiste à 3%.