Dans la famille socialiste des gros *optimistes* pour les élections législatives, après Jean-Christophe Cambadélis qui espère tout juste conserver un groupe à l’Assemblée nationale , Benoît Hamon n’est pas en reste. Le quatrième homme de la présidentielle, qui n’a récolté que 6,36% des suffrages exprimés au premier tour, s’attend à une nouvelle déconvenue les 11 et 18 juin prochains.
Candidat dans la 11e circonscription des Yvelines, Benoît Hamon a bien noté les projections de ces dernières semaines, qui donnent "entre quinze et quarante députés socialistes" dans la future Assemblée. Lucide sur son propre sort, il explique au Monde ce vendredi 9 juin :
"Si c’est quinze, je vois mal comment je peux en faire partie. La circonscription bascule en fonction des majorités. Elle a été à gauche quand la gauche gagnait les législatives, elle ne l’a jamais été quand la gauche perdait. Alors a fortiori quand on se prend une énorme raclée…
"
Et de verser encore un peu plus dans le pessimisme :
"Le PS va se prendre une tôle historique.
"
Celui qui s’étonne ce même vendredi dans Le Parisien de n’avoir reçu aucune nouvelle des ténors socialistes depuis sa défaite à la présidentielle trouve quand même des moyens de garder le sourire dans cette campagne. "Si l’élection se faisait aux selfies, je gagnerais au premier tour", ironise-t-il pour mieux mettre en avant sa nouvelle popularité.
Mais la gauche n’est pas la seule à être pessimiste. "Lucide", Cécile Duflot (EELV) "se prépare" à perdre dans la 6e circonscription de Paris. Grosse grosse pêche aussi à droite où le chef de file de LR pour ces élections, François Baroin s’attend à ce que son parti "prenne une grosse dérouillée" . Les derniers sondages ne sauraient leur donner tort. Selon les différents instituts, La République en marche (LREM) pourrait obtenir entre 370 et 425 députés sur… 577.
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