Dans quelques semaines, les électeurs américains (ou, à tout le moins, ceux qui sont de sensibilité républicaine) vont entrer dans le marathon des primaires pour désigner le challenger de Barack Obama. D'après les sondages, les citoyens ont surtout envie que ce processus de désignation se termine le plus vite possible. Autant dire que le modèle français inventé par le PS ne serait pas pour leur déplaire... Par Olivier Duhamel.
Le point de vue d’Olivier Duhamel
La campagne des primaires républicaines pour la présidentielle de 2012 fait rage. Les débats télévisés se multiplient. Un favori d'hier a disparu aujourd'hui (Herman Cain). Le meilleur pour battre Obama, Mitt Romney, est devancé par Newt Gingrich. Le premier vote aura lieu le 3 janvier dans l'Iowa. Le "Super Tuesday", avec primaires dans dix Etats, le 6 mars. Et la dernière primaire, le 26 juin dans l'Utah.
Surprise, les Américains n'en peuvent plus d'attendre. Un sondage Gallup publié vendredi révèle que seuls 26% d'entre eux sont impatients que la campagne commence ("can't wait for it to begin"), tandis que 70% sont impatients qu'elle finisse ("can't wait for it to be over"). Et plus l'on est âgé, donc plus l'on a suivi de campagnes, plus l'impatience augmente.
Les Américains ont inventé les primaires il y a un siècle (Oregon 1910). Les Français viennent d'expérimenter une primaire ouverte pour la première fois cette année. A la différence des Etats-Unis, ce fut une primaire unique, nationale, à deux tours. Ironie de l'Histoire, une majorité d'Américains semblent envier la primaire à la française.
Olivier Duhamel est édiorialiste sur Europe 1. Il co-anime, avec Michel Field,, l'émission Mediapolis, tous les samedis de 10 à 11 heures.
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