Les bons conseils de Rebsamen pour aborder la dépénalisation du cannabis

Publié à 15h58, le 06 juin 2012 , Modifié à 17h26, le 06 juin 2012

Les bons conseils de Rebsamen pour aborder la dépénalisation du cannabis
François Rebsamen, en 2009. (Reuters)

Ne fermez pas tout de suite le débat sur le cannabis ! Puisque Cécile Duflot l’a relancé, certes "un peu tôt", avait jugé François Rebsamen en début de matinée, mercredi 6 juin, sur iTélé, il en profite quelques heures plus tard pour y revenir, et rappeler ses positions, sur France Culture,

En avril 2012, lors d'un meeting de soutien à François Hollande, il s’était prononcé en faveur d’un assouplissement de la législation, proposant la transformation du délit de consommation, en contravention.

  1. Rebsamen : "Il faut changer la loi de 1970"

    Sur franceculture.fr

    Moins de répression, plus de prévention et une perspective thérapeutique, le débat sur la dépénalisation du cannabis rouvert, François Rebsamen en profite pour rappeller ses positions. 

    Des positions qu'il avait déjà défendues, à quelques jours du premier tour de la présidentielle, et qui lui avait valu de se retrouver dans une position similaire à celle de Cécile Duflot.

    Dans un meeting de soutien à Hollande, au mois d'avril, il s’était prononcé en faveur d’un assouplissement de la législation, proposant la transformation du délit de consommation, en contravention.

    Position qu'il a donc rappelé mercredi 6 juin, au micro de France Culture

    Ca fait plusieurs mois que je décline cette idée qu’il faudrait changer la loi de 1970. […] Pendant 4 mois, j’ai développé cette idée. Et je l’ai fait y compris pendant les primaires, y compris avec François Hollande.

    Faut-il changer la loi ? Oui. Faut-il lever l’interdit ? Non. Voila les réponses que nous apportons. Faut-il avoir une vision pragmatique à visée thérapeutique ? oui.

    A l'époque, cette position avait été critiquée par l'UMP, Nicolas Sarkozy en tête ; François hollande avait également opposé son refus.

    Pour le sénateur-maire de Dijon, la répression n'est pas la bonne option, en l'état actuel de la loi :

    On peut pas, en France, toujours se voiler la face et croire qu’il suffit d’afficher des lois répressives non-efficaces pour lutter contre ce que je considère aujourd’hui comme un grand danger pour la jeunesse de notre pays.

    Plus tôt dans la journée du mercredi 6, sur iTélé, il avait expliqué que si "ce n’est pas le moment", à quelques jours des législatives, pour parler dépénalisation du cannabis, il estimait qu’on ne "peut pas faire l’économie d’un débat".

    Appel qu’il a donc réitéré, sur France Culture :

    Sur ce sujet, il faudra en débattre sereinement, calmement.

    Il a également plaidé en faveur d'une répression plus souple, qui libererait les policiers : 

    Il y a 150.000 procédures chaque année pour consommation et usage personnel de cannabis. Sur ces 150.000 procédures lancées, ça aboutit à 25.000 condamnations. C’est-à-dire il y en 120.000 qui ne servent à rien à part faire des procédures pour les policiers et donc les empêcher de faire leur travail [...]

    François Rebsamen, un temps dans la short-list pour accéder au poste de ministre de l'Intérieur - poste dont il rêvait à voix haute - n'avait finalement pas été choisi.

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