LOBBYING - Cette fois, c'est officiel. Le gouvernement va imposer à partir du 1er janvier 15 minutes d'attente aux clients faisant appel à une voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), type SnapCar, LeCab, Uber ou encore Club Chauffeur.
En juillet, l'idée était évoquée par la presse, mais jamais confirmée. Après une mobilisation des chauffeurs de taxi, le gouvernement va imposer un délai de 15 minutes entre le moment de la réservation et l'arrivée sur place du chauffeur.
Mais avec une nuance qui satisfait les entreprises de VTC : afin d'éviter cette attente, le gouvernement envisage la mise en place d'un abonnement, qui permettra au client de faire appel n'importe quand à un VTC, 24H00 après son inscription.
Un détail qui change tout. Comme l'explique Le Monde, "la plupart des nouvelles sociétés de VTC sont déjà pratiquement dans les clous de la future réglementation".
Résultat, elles se montrent plutôt satisfaites du texte du gouvernement. "Si le texte reste en l'état, il est équilibré", raconte Yves Weisselberger. "C'est un moindre mal", tranche Pierre-Dimitri Gore-Coty, le dirigeant d'Uber.
Par ailleurs, le gouvernement va réglementer l'activité de ces chauffeurs, en en créant un délit spécifique de racolage.
Un délit de racolage va être ajouté au projet de loi Hamon sur la consommation, actuellement étudié par le Parlement, afin d'empêcher les chauffeurs de VTC de "marauder"à la recherche de client, ce qui constitue une concurrence directe aux taxis.
Alors que les VTC se présentent comme une alternative aux taxis, le texte a été l'objet d'un important lobbying de la part des taxis qui s'estiment menacés par cette concurrence.
Mise à jour, vendredi 11 octobre, 15h20 : précisions sur les modalités règlementaires de l'attente de 15 minutes.