Les conseils de Philippe Torreton, l'acteur, à François Hollande, le président

Publié à 10h50, le 08 avril 2013 , Modifié à 10h50, le 08 avril 2013

Les conseils de Philippe Torreton, l'acteur, à François Hollande, le président
Philippe Torreton à un meeting de Ségolène Royal, en février 2007 (Reuters).

Il est comédien, acteur, mais ne s'interdit pas de parler politique. Philippe Torreton, qui avait créé la polémique en critiquant l'exil fiscal de Gérard Depardieu, publie à nouveau une tribune dans Libération. Page 8, cette fois. Et elle s'intitule "Merci Jérôme!", en référence, évidemment, à Jérôme Cahuzac.

Philippe Torreton s'adresse directement à l'ancien ministre du budget, qu'il appelle par son prénom, et déroule la liste des raisons pour lesquelles on peut se réjouir de son mensonge.

Première d'entre elle :

Grâce à toi, ce gouvernement va peut-être enfin mener une politique de gauche. [...]

Grâce à toi, on va peut-être en venir aux choses sérieuses avec l'évasion fiscale. On a eu l'apéritif Depardieu et consorts, mais là, on a le plat principal !

Philippe Torreton dispense ensuite ses conseils au gouvernement :

Le gouvernement devrait saisir cette balle au bond pour réformer la fiscalité et commencer un vrai travail de lobbying européen pour rendre "cahuzac"" (je tente le coup!) toute tentative d'évasion fiscale. [...]

Le gouvernement doit entrer en guerre contre les comme toi, contre ce cynisme qui fait que rien ne vous arrête.

Puis l'acteur met sur la table des propositions concrêtes :

Arrêtons de mégoter: tout homme politique pris la main dans le sac d'une vieille dame suisse devrait être privé à vie de tout mandat électif, et de toute participation à la vie politique française de quelque façon que ce soit. Il faut frapper fort et vite.

Philippe Torreton glisse donc une référence à peine voilée à Nicolas Sarkozy et Liliane Bettencourt, puis s'attaque au style de l'actuel président de la République, François Hollande :

Ton foutage de gueule national doit marquer la fin du hollandisme, la fin du "pas de vagues", la fin du "j'appelle à voter oui mais je garde dans mon parti ceux qui font campagne pour le non", la fin des mainteneurs d'églises au milieu du village.

A la fin de sa tribune, Philippe Torreton s'en prend aux journalistes. Coupables, selon lui, de relations incestueuses avec le pouvoir politique. 

Grâce à toi, peut-être que des journalistes vont enfin en finir avec leurs copinages politiques, peut-être que cette profession va redécouvrir les vertus de sa carte de presse, se dire que finalement, l'indépendance ce n'est pas si mal ?

A l'époque de l'affaire Depardieu, la réplique (cinglante) était venue de Catherine Deneuve. On ignore si la tribune de ce 8 avril provoquera le même psychodrame.

Du rab sur le Lab

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