Les conséquences du non-cumul des mandats, selon Hervé Morin

Publié à 12h30, le 18 novembre 2013 , Modifié à 12h30, le 18 novembre 2013

Les conséquences du non-cumul des mandats, selon Hervé Morin
Hervé Morin. (Capture d'écran France 2)

Lors de la première lecture du texte, il s’était abstenu. Alors que le projet de loi sur le non-cumul des mandats revient à l’Assemblée nationale, Hervé Morin a fustigé cette réforme, ce lundi 18 novembre sur France 2.

Invité des 4 Vérités, le député UDI explique quelles seront, selon lui, les conséquences du non-cumul des mandats. "Les parlementaires n’auront plus d’assise locale", commence-t-il par asséner avant de pointer les autres conséquences concrètes de cette loi.

>> Trop de députés

Tout d’abord, Hervé Morin estime que si la loi passe en l’état actuel, il faudrait alors réduire drastiquement le nombre de députés. Une réduction du nombre de parlementaires à laquelle François Hollande lui-même semble favorable.

Pour le président du Nouveau centre, cette diminution est ainsi indispensable car "il  n’y a pas du boulot, du temps de parole, des missions, des responsabilités pour 577 députés". Et d’ajouter :

Donc vous allez faire des députés désœuvrés.

>> Des députés godillots

Très critique envers l’élection du président au suffrage universel, "une gangrène", Hervé Morin déplore l’inversion du calendrier qui fait que l’Assemblée nationale est élue dans la foulée de l’élection présidentielle.

L’Assemblée nationale n’a plus de légitimité démocratique propre. C’est une élection subordonnée, qui a lieu 5 semaines après l’élection présidentielle.

Conséquence : les députés élus sont pieds et poings liés à la politique menée par l’exécutif. Hervé Morin reproche donc au calendrier de consacrer des députés godillots.

Aux députés de la majorité, on leur dit donc "vous avez été élus uniquement parce que j’ai été élu". Donc le doigt sur la couture du pantalon.

>> De la proportionnelle ?

"Si on allait vers la fin du cumul, il y aurait deux textes à faire passer immédiatement", assure Hervé Morin. Outre une réduction du nombre de députés, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy plaide également pour que cette réforme entraine d’office un changement du mode de scrutin. Vraisemblablement vers plus de proportionnelle. Dans quelle mesure ? Il ne le précise pas.

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