Elle assume. Contrairement à d'autres, et y compris dans son propre camp. Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, défend corps et âme le contrat passé entre l'Etat et Ecomouv lorsqu'elle était ministre de l'Environnement, la société chargée de collecter l'ecotaxe sur les routes de France. Mais elle assure que ce n'était pas elle qui était en charge de l'appel d'offres.
Le président de l'UMP Jean-François Copé trouve le coût de la collecte "aberrant" ? Xavier Bertrand et Rachida Dati se sont joints à ces critiques ? Interrogée sur France Inter, NKM renvoie ses anciens collègues à leur passé :
Vous me citez untel ou untel qui se désolidarisent du contrat. Il y a eu des discussions sur ce sujet, il y a eu des réunions, il y a eu des conseils des ministres.
J'entends les anciens ministres qui disent 'oh bah finalement c'est peut-être pas extraordinaire'.
Pourquoi est-ce qu'ils ne l'ont pas dit à l'époque ? Si ils avaient une meilleure idée pour prélever une taxe aussi compliquée. Parce que c'est compliquée de prélever une taxe au kilomètre.
S'ils avaient une meilleure idée pour la prélever, pourquoi est-ce qu'ils ne l'ont pas dit à l'époque ?
NKM conclue en invitant ses anciens collègues à plus de courage :
Moi encore une fois, je le redis, je n'ai pas lancé cet appel d'offre, je n'ai pas signé ce contrat, et pourtant je le défends, parce que je trouve que cette valse, finalement, de gens qui étaient à fond pour, qui disaient 'il faut taxer les poids lourds, il faut financer nos infrastructures en taxant les poids lourds', et puis qui à la moindre difficulté reculent, et disent 'finalement c'était pas une bonne idée', je trouve pas ça très courageux.
La polémique sur Ecomouv intervient alors que Nathalie Kosciusko-Morizet présente ce 5 novembre son programme pour la campagne parisienne. Elle prévoit notamment la couverture du périphérique parisien, dans le cadre d'un partenariat public-privé. Comme pour l'écotaxe.