L'écotaxe, "c'est l'impôt le plus cher du monde" selon Marylise Lebranchu

Publié à 09h01, le 05 novembre 2013 , Modifié à 09h58, le 05 novembre 2013

L'écotaxe, "c'est l'impôt le plus cher du monde" selon Marylise Lebranchu
(RTL)

Le contrat signé entre l'Etat et la société Ecomouv', chargée de collecter ce qui devait être "l'écotaxe" fait polémique. Le dispositif doit rapporter 1,15 milliard d'euros par an, dont 20% pour Ecomouv', soit 250 millions d'euros.

Pour Marylise Lebranchu, invitée de RTL, cela en fait "l'impôt le plus cher du monde", par le coût de sa collecte. La ministre de la Réforme de l'État et de la décentralisation juge le système trop complexe et le contrat trop favorable à la société Ecomouv : 

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Un système extrêmement complexe, avec des portiques et des caméras. C'est l'impôt le plus cher du monde sans doute. 25% de coût de collecte, ça me semble difficile … Nous sommes liés. 

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Pour elle, même sans l'ajournement du Premier ministre, l'écotaxe n'aurait pas pu être mise en place au 1er janvier 2014 comme c'était prévu du fait de la complexité du mode de collecte. 

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Le système mis en place par Ecomouv' est d'une complexité incroyable. La preuve c'est que les camions n'ont pas encore les pastilles qu'il fallait. Et même s'il n'y avait pas eu cet ajournement par le Premier ministre le 1er janvier ça ne pouvait pas marcher parce que les pastilles ne sont pas arrivé. 

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Pour Pierre Moscovici, sur BFM TV, "il y a besoin de revoir toute la logique du contrat passé". Le ministre de l'Economie souhaite faire la lumière sur les conditions dans lesquelles le contrat a été négocié : 

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On peut s'étonner du fait qu'on ait délégué la collecte d'une taxe nationale à une entreprise étrangère. S'agissant du coût, je ferai tout pour qu'il soit réduit au minimum.

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Ce que le gouvernement souhaite savoir, ce sont les conditions précises d'attribution, de discussion, de tarification, dans lesquels ce contrat a été passé. 

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Avant la ministre, François Rebsamen, patron des sénateurs socialistes, avait déjà demandé une commission d'enquête parlementaire sur la gestion de ce marché public. De son côté, Eva Joly a demandé  Jean-Louis Borloo et à Nathalie Kosciusko-Morizet, en charge de ce contrat, de rendre des comptes. A droite, Rachida Dati et Xavier Bertrand ont également critiqué cet accord et se sont désolidarisé du gouvernement précédent dans la gestion de ce dossier. 

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