Les députés nationalistes corses veulent "exclure" les "actes" des "militants politiques corses" du champ de la loi anti-terroriste

Publié à 12h35, le 26 septembre 2017 , Modifié à 15h22, le 26 septembre 2017

Les députés nationalistes corses veulent "exclure" les "actes" des "militants politiques corses" du champ de la loi anti-terroriste
Michel Castellani, l'un des trois députés nationalistes corses entrés à l'Assemblée nationale au mois de juin © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

C'EST PAS NOUS - Ça y est, l'Assemblée nationale a débuté, lundi 25 septembre, l'examen en première lecture du projet de loi anti-terroriste présenté par le gouvernement. Débat de fond sur la sécurité et les libertés, mais aussi amendements surprenants et figures de style originales sont donc de retour au palais Bourbon, comme au bon vieux temps. Et les députés corses ne sont pas en reste.

Les trois élus nationalistes de l'île (Jean-Félix Acquavivia, Michel Castellani et Paul-André Colombani) co-signent en effet un amendement avec l'ancien candidat à la présidentielle, Jean-Lassalle. Leur objectif : ajouter un article au texte de loi, prévoyant... "d'exclure" du champ d'application de cette loi "les faits commis en relation avec les revendications tendant à modifier le statut de la Corse". "Les militants politiques corses" ne seraient donc pas concernés par les dispositions de cette nouvelle législation anti-terroriste, au motif que celle-ci "a pour objectif de lutter contre l’islamisme radical" et non l'indépendantisme corse.

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En somme : le terrorisme, c'est non, sauf s'il est corse. Pratique.

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