TU SAIS QUE TU AS SIGNÉ ? - C'est l'une des promesses inscrite dans la motion A, portée notamment par Jean-Christophe Cambadélis : une réduction de la CSG sur les premières tranches de revenus. La CSG (Contribution sociale généralisée) est un prélèvement obligatoire créé en 1990 dont la fusion avec l'impôt sur le revenu était une promesse de campagne de François Hollande.
Sauf que la CSG ne connaîtra ni baisse, ni fusion avec l'impôt comme le révèle un indiscret du JDD le 3 mai. D'après l'hebdomadaire, Bercy aurait répondu très simplement à la demande de baisse :
"La CSG ? C'est clair, c'est non.
"
Mais le ministre des Finances, Michel Sapin, a signé cette motion A. En clair, il s'est engagé dans une équipe qui a promis une baisse alors qu'en tant que ministre, il la refuse. Un revirement de situation que les frondeurs, signataires de la motion B, se sont empressés de relever.
Sur Twitter, c'est Pouria Amirshahi qui a été le premier à signaler ce revirement pour mettre en avant la motion B, portée par Christian Paul :
.@leJDD: Bercy dit non à la réforme de la CSG. On lui dit à Sapin, que c'est dans la Motion qu'il a signée ? La clarté c'est @MotionB_AGPG
— Pouria Amirshahi (@PouriaAmirshahi) May 3, 2015
Un argumentaire repris par Jérôme Guedj, ancien député, et figure des frondeurs :
Pour mémoire , tous les ministres ont signé cette motion... Bercy dit "non" à @jccambadelis sur une baisse de la CSG http://t.co/1tBBmnRD1P
— Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) May 3, 2015
Si tous les ministres ont signé la motion A, malgré de nombreux impératifs, c'est qu'ils y étaient *un peu* obligés. D'autres, en revanche, n'avaient aucune obligation mais se sont rendu compte après coup que ce n'était pas forcément une brillante idée, comme Pierre Moscovici qui a même signé la motion... sans l'avoir lue.