Les leçons de l'affaire "chili con carne" par Cécile Duflot

Publié à 14h03, le 01 novembre 2012 , Modifié à 14h07, le 01 novembre 2012

Les leçons de l'affaire "chili con carne" par Cécile Duflot
Cécile Duflot s'expliquant sur son tweet sur BFMTV le 7 octobre 2012 (capture d'écran)

Et Cécile Duflot arrêta de twitter.  Depuis son "chili con carne", la ministre du Logement ne s'exprime plus avec la même liberté sur le réseau social. Finis les clins d'oeil, photos et autres camaraderies. Invitée de l'émission d'@rrêt sur images [lien payant] le 31 octobre, elle revient sur cette affaire qui, pour elle, a fait jurisprudence. Et lance : "Depuis cette fois-là, c'est la Pravda mon compte twitter !"

Un tweet d’un ministre est capable d’être affiché en début de journal le dimanche matin. Moi, je l'ai compris lorsque je l’ai vu le dimanche matin sur i>TELE. J’ai dit : "Bon bah voilà, c’est terminé."

Prise de conscience le 23 septembre au matin pour Cécile Duflot. La veille, elle a posté sur twitter une photo de son chili con carne avec cette légende : "Méthode anti stress : cuisiner un chili le samedi soir à 22h ... et regarder @DurandEELV sur itélé ;)"

Or, au même moment, son parti est en train de dire "non" au traité budgétaire européen, position qui, en tant que ministre écologiste dans un gouvernement pro-traité, va la mettre dans une situation difficile. Son tweet est pris comme un signe de désinvolture. Emballement immédiat. [> ses explications sur le tweet par ici]

(Cécile Duflot dans @rrêt sur images le 31 octobre 2012 - capture d'écran)

Dans @rrêt sur images, Cécile Duflot raconte que cette affaire a immédiatement changé son rapport au réseau social : elle se plie à présent à "une astreinte de sérieux". Et l'analyse ainsi :

C’est très difficile [de twitter] car on passe vite du coté de celui qui est complice ou qui ne se prend pas au sérieux à celui qui semble désinvolte. La limite entre les deux est très mouvante.

D'où un abandon obligatoire de toute légèreté ministérielle qu'elle regrette :

Ca va tuer ce qui était sympathique dans les premiers temps de twitter qui était de pouvoir garder une petite fenêtre sur le second degré, sur la distance. Je sais que les ministres précédents l’ont vécu.

Et twitter comme avant, ça la démange ? La ministre lâche en riant :

Dans cinquante ans, je publierai "Les 80 tweets que je n’ai pas envoyés" ... que j’écris pour ne pas perdre la main mais que je n'envoie plus !

Conclusion : twitter oui, mais sobrement. Illustration dès ce 1er novembre, avec ce satisfecit de la ministre sur la teneur de l'émission :

> Emission intégrale à retrouver ici  avec un abonnement @rrêt sur image

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