Jean-Jacques Augier, trésorier de campagne de François Hollande, homme de presse et récent repreneurde Têtu, a reconnu avoir investi via une une société basée aux îles Caïman.
L'info est tombée dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 avril, dans un premier temps sur le site internet du Guardian, puis sur le site du Monde, à 8h10.
Le Monde, qui a échangé avec Jean-Jacques Augier, écrit:
Non sans un certain embarras, M. Augier confirme les faits, mais affirme n'avoir "ni compte bancaire personnel ouvert aux Caïmans ni investissement personnel direct dans ce territoire". "
En pleine "affaire Cahuzac", les ministres du gouvernement sont évidemment interrogés sur le sujet, dans leurs interviews matinales ... et prennent leurs distances avec le cas Augier.
Ca commence par Bernard Cazeneuve, nouveau ministre du Budget, sur Europe 1 :
Bernard Cazeneuve formule une promesse d'enquête, mais prend grand soin de ne pas mentionner directement le nom du trésorier de campagne de Hollande :
J’enquêterai sur toutes les affaires. Quels que soient les détenteurs de comptes.
Enfin, j’enquêterai, ce n’est pas à moi d’enquêter, je ne suis pas juge.
Mais l’administration fiscale est une administration qui a pour rôle de garantir l’égalité des citoyens face à l’impôt.
Donc, je n’ai pas à enquêter personnellement, mais toutes les mesures qui peuvent être prises sur le plan législatif pour assurer la lutte contre les paradis fiscaux, contre l’évasion fiscale.
Ca se passe à partir de 7' sur la vidéo ci-dessous:
Lui succède Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, sur BFMTV:
Manuel Valls oppose ... une réponse laconique:
Je ne suis pas au courant. Je ne suis pas au courant.
Je le connais, oui.
Puis enchaîne, semblant railler la versatilité du Monde :
Il y avait d'ailleurs un très beau portrait de lui il y a quelques jours, dans ce même journal, Le Monde.
Le ministre de l'Intérieur confond toutefois Libération, qui a effectivement publié un portrait du repreneur de Têtu, et Le Monde :
.@fcinq non, le seul portrait de Jean-Jacques Augier que nous avons publié date d'aujourd'hui lemde.fr/YxqhpO
— Le Monde (@lemondefr) 4 avril 2013
Bruno Le Roux, patron des députés socialistes à l'Assemblée, a, lui aussi, marqué un temps d'arrêt, interrogé sur le sujet sur iTélé :
Je ne suis pas au courant de cela.
Puis enchaîne :
Tout ce qui concerne ce qui peut toucher à la fraude fiscale doit recherché et condamné.