Les révélations sur les assassinats ciblés de djihadistes, dans Un président ne devrait pas dire ça... (Stock), ont choqué jusqu'au ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. Mais c'est l'opposition qui a réservé ses réactions les plus violentes. Le candidat à la primaire de la droite François Fillon a estimé que cela aurait dû provoquer "un énorme scandale". Pour le député LR Pierre Lellouche, la question de la destitution du chef de l’Etat était même posée. Mais selon un indiscret du JDD du 30 octobre, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, Christian Jacob a estimé que ce n’était pas nécessaire.
Dans sa volonté de destitution du Président, Pierre Lellouche avait réussi à recueillir le soutien de plusieurs députés de l’opposition. Mais Christian Jacob a trouvé un argument politique imparable pour *décourager* le député de Paris. Il explique au JDD :
"Ce n’est pas à nous d’affaiblir Hollande. Au point où il en est, nous n’aurons pas de meilleur adversaire socialiste que lui…
"
Pour rappel, le président de la République "ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat", par le Parlement constitué en Haute Cour, dispose notamment cet article de la Constitution. Mais ce ne sera visiblement pas sous le mandat de François Hollande qu’on verra cette procédure enclenchée.
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