Les quatre fautes du report de la loi Famille

Publié à 11h28, le 04 février 2014 , Modifié à 06h17, le 24 février 2014

Les quatre fautes du report de la loi Famille
Jean-Marc Ayrault, Marisol Touraine, Dominique Bertinotti et Najat Vallaud-Belkacem en juin 2013 (Maxppp).
Image Olivier Duhamel

Olivier Duhamel

Notre éditorialiste Olivier Duhamel critique le report sine die du projet de loi sur la famille de Dominique Bertinotti.

Gouverner c’est choisir.
Mendès France est le père de cet adage. Le pouvoir n’a cessé de le bafouer dans le débat sur la Procréation Médicalement Assistée, annoncée, différée, abandonnée.

Gouverner c’est prévoir.
La persistance de la mobilisation des tenants de la famille traditionnelle a totalement échappé à nos gouvernants. N’ayant rien vu venir, les voici gagnés par la panique.

Gouverner c’est tenir.
Tenir sa majorité. Manifestement, le gouvernement craignait le vote d’amendements sur la PMA. Tenir sa position : une ou deux centaines de milliers de manifestants ne font pas l’agenda du Parlement.

Gouverner c’est résoudre les problèmes.
Celui des divorcés qui se disputent leurs enfants. Le projet de loi imposait une médiation. Celui des enfants qui veulent en savoir plus sur leurs origines. La nouvelle loi leur aurait donné des éléments en la matière. Celui des enfants placés en attente d’adoption. Le projet de loi facilitait l’adoption simple.

Le projet de loi sur la famille n’était pas révolutionnaire. Mais il apportait des changements nécessaires. À ne parler que de la PMA, on oublie ce qui se trouve sacrifié. Et qu’un gouvernement doté d’autorité aurait su mieux expliquer, faire voter et mettre en œuvre.

Du rab sur le Lab

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