FIASCO - La fête a tourné à l'émeute. De violents incidents ont gâché ce lundi les cérémonies pour le troisième titre de champion de France du Paris SG, qui a finalement reçu à la sauvette son trophée sur la place du Trocadéro et a du annuler sa parade sur une péniche sur la Seine.
> Premières réactions politiques :
L'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la mairie de Paris, a rapidement dégainé un double tweet pour dénoncer ces violences :
Les violences place du Trocadéro sont déplorables, alors que les Parisiens attendaient le titre depuis 19 ans. #PSG
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 13 mai 2013
Nos champions méritent mieux. Nous nous retrouverons ensemble samedi pour fêter la victoire au Parc des Princes #PSG
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 13 mai 2013
NKM a un peu de mal à tweeter sur l'équipe de foot de la ville dont elle veut devenir maire. Après s'être perdue dans ses brouillons, elle a du ce lundi soir corriger ce dernier tweet après avoir indiqué par erreur que le rendez-vous aurait lieu au Stade de France.
Une boulette repérée et immortalisée avant suppression par @JeuneGuillou :
Selon @nk_m, le PSG a déménagé au Stade de France. twitter.com/JeuneGuillou/s…
— Clément Guillou (@JeuneGuillou) 13 mai 2013
Sa probable rivale pour la mairie de Paris, Anne Hidalgo s'est géolocalisée place du Trocadéro mais n'a pas publié de message sur son fil après les débordements de violences.
Ici c'est Paris! #ParisiensetChampions :-) (@ Place du Trocadéro w/ @ludovicpiedtenu @kikukoloko) 4sq.com/11yJ2wV
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 13 mai 2013
Les deux rivales de la mairie de Paris n'ont pas le monopole, les députés tweetent aussi.
François-Michel Lambert, élu écologiste de la dixième circonscription des Boûches-du-Rhône choisit l'humour :
Dans le sud on a les toros-piscine avec des vachettes A #Paris ils ont les CRS-Trocadéro pourles excités du #PSG ...
— FM LAMBERT (@fm_lambert) 13 mai 2013
L'ancien ministre Bruno Le Maire"condamne sans réserves les violences de ce soir" :
Je condamne sans réserve les violences de ce soir au #Trocadéro : #fêtegâchée.
— Bruno Le Maire (@Bruno_LeMaire) 13 mai 2013
> Valls dans le viseur de l'opposition
La faute au ministre de l'Intérieur. Pour certains élus de l'opposition, Manuel Valls et le préfet de police ont sous-estimé le nombre de policiers nécessaires pour encadrer cette fête du PSG. Le député-maire du 16e arrondissement de Paris, Claude Goasguen, a purement et simplement demandé la démission du ministre.
Sur Twitter, le député UMP des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, est l'un des plus véhéments :
Nouvelle démonstration ce soir de l'incapacité totale du gouvernement à gérer les problèmes d'insécurité #PSG
— Eric Ciotti (@ECiotti) 13 mai 2013
En sous-estimant les risques Manuel Valls et le Préfet de police de #Paris ont mis la sécurité des parisiens en danger #Trocadero#PSG
— Eric Ciotti (@ECiotti) 13 mai 2013
Nadine Morano fredonne le même air :
Valls essaie de tenir un discours de droite mais gère en bon gauchiste incapable d'anticiper et d'organiser la sécurité #PSG#Trocadero
— Nadine Morano (@nadine__morano) 13 mai 2013
#BFMTV Valls n'aurait pas du autoriser la fête sur le Trocadéro s'il n'était pas capable d'assurer la sécurité ! C'est sa responsabilité
— Nadine Morano (@nadine__morano) 13 mai 2013
Au Front national, Marine Le Pen a diffusé un communiqué pour mettre en cause également la responsabilité de Manuel Valls et parler d'"émeutes urbaines" non réglée "depuis celles de 2005" :
Cette razzia commise en toute impunité était pourtant prévisible. Elle est la conséquence de l’indigence du ministre de l’intérieur, Manuel Valls, qui aurait dû interdire ce rassemblement, au vu des débordements qui avaient déjà eu lieu la veille. Le problème de ce ministre de l’Intérieur, c’est que, comme ses tristes prédécesseurs de l’UMP, il cultive un véritable laxisme d’Etat.
> La "consternation" de la ministre des Sports
Valérie Fourneyron a également tweeté pour regretter la violence d'une "minorité" :
Consternation devant fête gâchée à Paris par la violence inacceptable de qq'uns. Supporters PSG et joueurs st les 1e victimes d'1 minorité.
— Valérie Fourneyron (@vfourneyron) 13 mai 2013
> Que s'est-il passé ?
De premiers incidents avaient retardé la cérémonie au Trocadéro et les joueurs étaient repartis cinq minutes seulement après avoir brandi le trophée. Peu après, plusieurs centaines de supporteurs, répartis en différents groupes, ont affronté sur l'esplanade du Trocadéro les CRS, leur lançant des barrières de sécurité ou du verre pilé. Les forces de l'ordre ont répliqué en jetant des grenades assourdissantes.
Un autobus de touristes a été pillé, du mobilier urbain vandalisé et plusieurs voitures endommagées aux abords de la place du Trocadéro.
Joueurs et encadrement devaient s'offrir lundi soir une mini-croisière en famille sur la Seine à bord d'une péniche pour saluer leurs supporteurs et exhiber le trophée tant convoité. Une croisière annulée "pour des raisons de sécurité".
[Mise à jour avec davantage de réactions politiques le 14 mai]