Festival de communiqués dans la soirée de ce lundi 31 décembre après les vœux présidentiels. Sans surprise, la droite tape, la gauche s'extasie, les ministres tweetent leur admiration et l'extrême gauche se lamente. Sélection de réactions.
L'opposition s'oppose :
-Jean-Louis Borloo, président de l'UDI voit dans cette allocution un "aveu d'impuissance devant une situation dont [François Hollande] devient le seul responsable :
François Hollande n'a pas présenté ses voeux aux Français mais s'est parlé à lui-même pour tenter de justifier une politique économique et sociale négative.
- Le président de l'UMP, Jean-François Copé estime que François Hollande est comptable d'un "bilan désolant" :
Nous avons assisté à une triste opération d'autosatisfaction, d'un président en manque de crédibilité, qui mène notre pays dans l'impasse.
- La présidente du Front national, Marine Le Pen, juge quant à elle que le président a adressé "des voeux de rien" aux Français, en estimant que "son exercice d'optimisme frisait l'indécence".
Difficile de commenter des voeux aussi creux...François Hollande vit-il dans le même pays que les Français ?
s'est demandé la fille de Jean-Marie Le Pen.
- Le plus original ce lundi soir est Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout-La-République, qui écrit dans son communiqué :
François Hollande a joué au marchand de sable de Bonne Nuit les Petits.
Les socialistes trouvent, au contraire, que leur président est le plus fort :
- Le premier secrétaire du Parti socialiste salue des "voeux de combat contre la crise et pour l'emploi. Harlem Désir estime que les Français ont "reçu les voeux d'un Président qui écoute leurs attentes, leur dit la vérité et appelle à la mobilisation et au rassemblement de tous dans la bataille pour l'emploi". Pour lui, "trois mots caractérisent ces voeux: vérité, unité, volonté" :
Volontaire et serein, François Hollande a fait le choix de conduire le sursaut national contre le chômage et contre le déclin économique
-Jean-Pierre Bel, le président socialiste du Sénat écrit dans un communiqué transmis à l'AFP :
Le président de la République a tenu un langage de vérité (...) Il s'est exprimé avec l'autorité et la détermination qui s'attachent à sa fonction.[...]
A l'écoute des Français et de leurs attentes, le chef de l'Etat a trouvé les mots et le ton justes pour convaincre de la cohérence et du bien-fondé de l'action engagée pour redresser la France.
Concours de tweets dithyrambiques au gouvernement :
#voeux2013 le Président de la République donne ses objectifs clairs
— Valérie Fourneyron (@vfourneyron) Décembre 31, 2012
Un Président clair et combatif, des priorités réaffirmées : emploi, compétitivité, croissance. Le cap sera tenu en 2013. #VoeuxFH
— Guillaume GAROT(@guillaumegarot) Décembre 31, 2012
(1) Un chef de l'etat clair sur la situation et clair sur les objectifs qu'il fixe a toute la nation.
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) Décembre 31, 2012
Écoutons ensemble les vœux du Président, en sincérité. 2013 sera aussi ce que nous en ferons. #SaintSylvestre#Hollande
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) Décembre 31, 2012
L'extrême gauche se moque :
On n'en attendait pas grand chose, on n'a pas été déçu. Entre exercice habituel d'autosatisfaction et profession de foi au goût austère.
écrit de son côté le Nouveau parti anticapitaliste.
Chez Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud écrit notamment :
Hollande s'est fait élire en désignant la finance comme ennemi; il se couche devant elle. [...] Les travailleurs n'ont rien gagné en 2012, avec Hollande à la place de Sarkozy, hormis une régression continue de l'emploi et du pouvoir d'achat.
Après les conseils au vitriol de Jean-Luc Mélenchon, c'est la co-présidente du Parti de gauche, Martine Billard qui a pris la plume dans un communiqué pour filer la métaphore maritime :
Dans la marche vers son cap pour l'emploi, la compétitivité et la croissance, le bateau du président de la République a oublié l'escale environnement et une partie des rameurs. Pas sûr que dans ces conditions, le bateau arrive à bon port.
Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste s'est montré sceptique sur l'objectif présidentiel concernant l'emploi
Dans ces conditions, on voit mal comment l'inversion de la courbe du chômage, dont il fait l'objectif central [de son allocution], pourrait être atteinte.
Les réformes politiques nécessaires pour parvenir à ce résultat restent à faire. Une fois encore elles n'ont pas été annoncées ce soir.
Pendant ce temps là, dans le Béarn :
François Bayrou a attendu la fin des vœux de François Hollande pour dégainer les siens. Sans pour autant réagir à l'allocution du chef de l'État. Une vidéo enregistrée chez lui, devant sa bibliothèque, ce lundi 31 décembre.