Mélenchon à Hollande : "Les vœux c’est ton maximum d’action possible"

Publié à 18h07, le 31 décembre 2012 , Modifié à 18h35, le 31 décembre 2012

Mélenchon à Hollande : "Les vœux c’est ton maximum d’action possible"
François Hollande et Jean-Luc Mélenchon, le 5 juin 2012. (Reuters)

C'est un billet de blog comme il en a le secret. Un texte, un peu moins long que d'habitude, mis en ligne ce lundi 31 décembre. Dans "Mes anti-vœux", Jean-Luc Mélenchon évoque la vie, la mort, les plans sociaux. Et surtout François Hollande à qui il n'épargne rien.

"Alors comme ça, le président va nous parler pour nous édifier. Je vais écouter ça. Peut-être. " commence l'eurodéputé.

L'ancien candidat à la présidentielle reproche à nouveau au chef de l'État de ne pas avoir amnistié les syndicalistes et cible ses conseillers qui deviennent, sous sa plume, "grouillots du prince" :

Il n’a rien fait parce que ses conseillers lui ont dit que ça obligerait parfois les patrons à réintégrer les personnes en cause. Quelle horreur ! Un gars qui revient au boulot la tête haute !

"Sire, nos amis ne le comprendraient pas" disent les grouillots du prince.

Puis le tribun d'extrême gauche revient à l'actualité du jour, les traditionnels vœux télévisés. Il apostrophe le président, ironique, en le tutoyant et en lui conseillant de s'adresser aux salariés des entreprises en difficulté :  

Dis leur bonne année, François, à nos camarades, c’est ton maximum pour eux !

Bonne année, les Sodimédical, ces femmes sans salaires, gagnantes de trente procédures à qui tu avais dit "on ne vous oublie pas !" quand elles t’ont abordé sur le marché de Châlons. Leur boite est liquidée.

Seuls tes vœux, dans leur fraternelle sincérité, peuvent les réconforter.

Dis aussi "meilleurs vœux pour l’année nouvelle" aux ouvriers de Florange, à ceux de Sanofi, à ceux de Thalés. Les vœux c’est ton maximum d’action possible.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon reproche aussi au chef de l'État sa visite de Rungis au (tout) petit matin et d'être ainsi allé, selon lui, "faire l’important à quatre heures du matin dans un marché où [son] cortège ralentissait le travail."

[Bonus]"Je ne ferai pas de petit film. Je ne vais pas me la jouer. Je reste chez moi, parmi les miens comme tout le monde."écrit également le co-président du Parti de gauche. 

Souvenez vous, l'année dernière :

Du rab sur le Lab

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