Ancienne d’Euro RSCG, Anne Hommel a créé sa société de conseil en communication. Aujourd’hui, cette communicante de 45 ans s’occupe notamment de Dominique Strauss-Kahn et de Jérôme Cahuzac, deux personnages au cœur des plus importants scandales politiques de ces dernières années.
Aussi, des "aveux" de DSK sur TF1 le 18 septembre 2011, ou de Jérôme Cahuzac, sur BFM TV le 16 avril 2013, est ressortie une posture : se prétendre victime de soi-même.
"Lorsque j'ai été nommé ministre du Budget, j'étais dans l'irrationnel, je me mentais à moi-même, je repoussais la vérité. A cet instant, j'aurais dû avoir la force d'âme de repousser et de refuser ce poste. J'en paie le prix fort aujourd'hui", a ainsi expliqué l’ancien ministre du Budget quand l’ancien patron du FMI reconnaissait lui aussi "une faute morale".
Une posture théorisée par Anne Hommel, dans le Figaro magazine de ce vendredi 10 mai.
"Faute avouée est-elle à moitié pardonnée ?" lui demande le magazine, plein de sous-entendus par rapport à ses clients. Réponse d’Anne Hommel :
Oui, la parole est "rédemptrice", la vérité est réparatrice.
Elle permet à celui qui la délivre de passer du statut de "coupable absolu" à victime de lui-même.
Surprise ? Quelques semaines plus tôt, avant cette interview au Figaro magazine, dans un portrait que lui consacrait alors le Nouvel Observateur, la même Anne Hommel avait une toute autre approche du concept de "vérité".
Un concept à propos duquel celle qui a débuté à 20 ans comme assistante parlementaire de Jean-Christophe Cambadélis énonçait, définitive :
La vérité n’est pas mon sujet.
Une affirmation forte, qui avait été reprise dans Le Monde, qu’elle érige en méthode clef. Une exacerbation de la méthode Fouks, avec qui elle a collaboré à Euro RSCG ?
Dans son interview au Figaro, elle ne cite pas son ancien "complice". Mais répond de manière cinglante à la question de savoir si elle a un modèle :
J’aurais bien aimé. J’aurais perdu moins de temps.