Il n’était pas le plus fervent supporter de Jean-Marie Le Pen, loin de là. Alors, intérieurement, Florian Philippot, vice-président du Front national, jubile de la décision du bureau exécutif du parti frontiste de suspendre le président d’honneur et fondateur du mouvement d’extrême droite.
L’éviction de l’encombrant patriarche est une chance, voire une formidable opportunité pour le parti de Marine Le Pen, juge Florian Philippot. Invité ce mardi 5 mai de RFI, l’eurodéputé FN s’est ainsi félicité qu’une assemblée générale extraordinaire du Front soit convoquée d’ici trois mois :
"Il y aura un vote des adhérents qui s’exprimeront sur la présidence d’honneur et qui s’exprimeront également sur une réforme plus globale des statuts du mouvement, pour refonder, rénover, moderniser, professionnaliser notre mouvement.
"
Il poursuit :
"Et le transformer en machine de guerre pour les élections qui viennent et la présidentielle.
"
Cette nouvelle étape passera-t-elle par un changement de nom, débat récurrent au FN à la sauce Marine, pour enterrer définitivement l’époque Jean-Marie Le Pen ? Le 1er janvier 2014, Florian Philippot assurait que le FN ne changerait pas de nom. Mais ça c’était avant. Quand Jean-Marie Le Pen avait encore une influence et s’opposait fermement à cette modification d’appellation .
Et si le paternel estime qu’avec cette trahison, cette "félonie", Marine Le Pen est "un peu pire" que l’UMP et le PS et qu’une victoire à la présidentielle serait "scandaleuse", Florian Philippot pense à l’inverse que Marine Le Pen a agi en femme d’Etat en se débarrassant de son père.
"Il faut avoir perspective plus politique sur cette affaire, on n’est pas là dans une chasse à l’homme. Marine Le Pen a, dans cette affaire désagréable et pénible, agi en femme d’Etat.
"