Limogeage de Delphine Batho : François Hollande explique que les ministres ne doivent pas contester le budget

Publié à 13h41, le 14 juillet 2013 , Modifié à 13h55, le 14 juillet 2013

Limogeage de Delphine Batho : François Hollande explique que les ministres ne doivent pas contester le budget
François Hollande à l'Elysée. (Capture d'écran)

MISE AU POINT – "Delphine Batho est une femme de qualité, elle a des convictions. C’est respectable." Respectable, certes, mais. François Hollande, après avoir loué les qualités de Delphine Batho, a justifié, lors de son entretien élyséen du 14 juillet, le limogeage de l’ancienne ministre de l’Ecologie. 

Sa faute ? Avoir brisé la règle fondamentale : ne pas critiquer le budget. Et le chef de l’Etat d’entonner le discours du "je l’avais prévenu" et du "elle savait à quoi s'attendre" :

J’avais fixé une règle. Je l’avais fait connaitre. Si un ministre conteste le budget, il ne pourra pas rester.

Un acte d'autorité. Avis aux membres du gouvernement qui savent à quoi s’en tenir et connaissent désormais la ligne rouge à ne pas franchir. Exprimer ses idées, comme Arnaud Montebourg sur le gaz de schiste, pas de problème. Mais pas question de critiquer le budget en préparation pour 2014. Ce qu'a fait Delphine Batho :

J’en ai tiré toutes les conclusions. Ca ne m’a pas fait plaisir, mais c’est la règle.

Et Arnaud Montebourg, ciblé par Delphine Batho qui dénonce un "deux poids deux mesures" entre elle et le ministre du Redressement productif ? François Hollande affirme son autorité et assure qu’il "n’y a pas d’impunité" :

Il n’y a pas d’impunité, de statut particulier. La seule ligne qui ne doit pas etre franchie, c’est sur le budget.

Un avertissement également valable pour la majorité parlementaire, a-t-il enfin ajouté.

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