PAS COOL - A gauche, haro contre "Belle et Bête" ... et son traitement journalistique par Le Nouvel Observateur.
L'ouvrage de Marcela Iacub - 120 pages inspirées par la liaison de l'auteure avec Dominique Strauss-Kahn, décrit comme un être "mi-homme, mi-cochon" - a été mis en une de l'hebdomadaire dans son édition du 21 février, accompagné d'une interview de l'auteure. Un choix fustigé par Benoît Hamon ce mardi sur i>TELE :
Je ne me prononce pas sur le genre littéraire. Honnêtement la mise en scène autour de ça .... Je comprends que le modèle économique de la presse magazine est compliqué mais là, la mise en scène, je trouve ça …
- Excessif ?
- C’est même pas excessif ! Il n’y a pas une justification politique que j’ai trouvé convaincante, parce qu’il n’y en a pas ! En réalité, cette une a été faite pour faire de l’argent et vendre en kiosque, c’est tout.
Dominique Strauss-Kahn lui-même avait dénigré, dans des termes beaucoup plus forts, ce choix éditorial, dans une lettre à Jean Daniel, fondateur et conscience morale du Nouvel Obs. Comme Benoît Hamon, il y dénonçait un intérêt purement commercial :
Peut-être le dégoût est-il plus grand encore à l’égard du Nouvel Observateur qui inquiet de perdre des lecteurs, et on comprend pourquoi, imagine son salut en s’avilissant dans une publication commerciale et crapoteusequ’on croyait réservée à la presse de caniveau.
L’ancien "grand journal de la conscience de gauche" vient de sombrer dans une opération qui donne la nausée.
A gauche toujours, c'est Manuel Valls qui, interrogé sur le sujet le 25 février, s'est montré très critique, directement à l'égard de l'ouvrage de Marcela Iacub cette fois-ci. Commme DSK, il exprime son "dégoût" :
C'est plutôt le dégoût qui l'emporte. Le dégoût où l'on met ses problèmes personnels sur la table, on en fait un instrument de vente des livres, une manière de régler ses problèmes psychologiques.
Oui il y a une forme de dégoût quand je lis les extraits, et que je vois surtout la campagne publicitaire autour de cet ouvrage.
La justice examine ce mardi matin le sort de "Belle et Bête". DSK a demandé l'interdiction de la diffusion de l'ouvrage au nom de l'"atteinte à l'intimité de la vie privée". Si la saisie est rejetée, il demande a minima l'insertion d'un encart dans chacun des exemplaires et une publication judiciaire couvrant l'intégralité de la une du Nouvel Obs.