Que pense Xavier Mathieu, le charismatique délégué CGT de l'usine Continental de Clairoix (Oise) de la loi d’amnistie des délits et sanctions pour des faits commis lors de mouvements sociaux, votée mercredi 27 février par le Sénat ?
"Il n'y a pas de quoi sauter au plafond" regrette-t-il dans les colonnes du Parisien (article payant), ce samedi 2 mars.
Celui qui a été condamné à 4000 euros d'amende pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en 2009- plus 1200 euros pour refus de prélèvement d'ADN - pense que cette loi devrait aller plus loin. Beaucoup plus loin :
Ce texte écarte le cas de beaucoup trop de syndicalistes. La séquestration n'est même pas couverte.
Par exemple, les postiers des Hauts-de-Seine qui vienne d'être relaxés et auxquels on reprochait d'avoir retenu des cadres, auront toujours une trace dans leur casier judiciaire.
Un peu plus haut sur la même page, un autre article du Parisien livre deux citations en provenance de l'Élysée.
Un conseiller du président juge ainsi "abominable" le texte des sénateurs communistes avant que les socialistes le modifient.
"L'Elysée" qui "glisse"également au Parisien :
On a donné un biscuit à la CGT, pas une grenade dégoupillée.
Prochain épisode, le 16 mai, jour où cette loi d'amnistie sociale sera examinée par l'Assemblée.
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