Depuis la sortie de François Fillon abandonnant à la fois le Front républicain et la posture du "ni-ni" vis-à-vis des candidats du Front national aux élections municipales, l'UMP est divisée. Certains, comme Jean-Pierre Raffarin, parlent d'une "alerte rouge" et d'une remise en cause du "pacte fondateur" de l'UMP. D'autres, comme les membres de la Droite forte et de la Droite populaire, se réjouissent.
Invité de Radio J ce 15 septembre, Luc Chatel, membre de la team Copé dans la guerre des chefs de l'UMP, a tapé fort sur l'ancien Premier ministre, estimant qu'il faisait la "courte échelle" au Front national :
Le FN est l'allié objectif du PS, le FN veut la mort de l'UMP, et on voudrait lui faire la courte échelle ? Moi, je ne comprends pas cette attitude qui consiste à faire la courte échelle à des gens qui veulent vous faire disparaître.
Luc Chatel a ensuite réaffirmer la position du président de l'UMP, Jean-François Copé, qui est de respecter le "ni-ni" : ni vote pour le candidat FN, ni vote pour le candidat socialiste, en cas de duel au second tour d'une élection. Comme Jean-Pierre Raffarin, il parle d'un "pacte fondateur" :
La position qui a consisté à dire ni PS ni FN est une position de clarté et d'unité de notre famille politique. Aujourd'hui, nous devons être vigilants à ne pas remettre en cause ce pacte fondateur de l'UMP.
Invité en parallèle sur Canal Plus, Laurent Wauquiez, pourtant ancien lieutenant de François Fillon dans cette même guerre des chefs, a lui aussi prôné le "ni-ni", affirmant qu'il ne "partageait" pas la position de l'ex-Premier ministre :
Je ne vote pas pour le FN mais je ne vote pas pour le PS.
Ca veut dire que je m’abstiens, ça fait partie du droit de vote.