Après Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, c'est Luc Chatel qui semble tenter de se poser en médiateur dans le conflit à l'UMP. Le copéiste, devenu vice-président du parti, se fait entendre depuis dimanche pour trouver une solution sur un nouveau vote.
Selon les informations du JDD.fr, l'ancien ministre serait "à la manoeuvre en coulisses" pour trouver un compromis entre les deux camps. A l'heure actuelle, Jean-François Copé propose en effet un référendum aux militants avec deux questions :
1 - "Etes-vous d'accord pour que nous réformions nos statuts ?"
2 - "Je vous propose de remettre à la disposition des militants mon mandat au lendemain des élections de 2014."
A l'inverse, le camp Fillon - favorable à un nouveau vote - refuse qu'il soit si tardif et juge donc cette proposition "inacceptable".
Dans cette situation, quel compromis trouver ? Selon les informations du JDD.fr, Luc Chatel travaille sur la construction d'une commission bipartite, sans doute présidée par lui-même, qui proposerait un référendum aux militants. Avec deux questions :
1 - "Pour ou contre un nouveau vote ?"
2 - "Si oui, avant ou après les élections municipales de 2014 ?"
Une manière de trancher le nouveau point de désaccord entre les deux rivaux : la date.
Selon plusieurs journalistes, les copéistes auraient cependant immédiatement démenti le fait d'envisager ce type de compromis :
Démenti chez les copéistes de "négociations avancées" pour un référendum avant Noël et sur la base de questions autres que celles de ce soir — Jean-Baptiste Garat (@Figarat) December 2, 2012
Selon l'entourage de cope: la proposition de nancy ne souffrira aucune inflexion
— Michaël Darmon (@DarmonMichael) Décembre 3, 2012
[Edit 8h30] Invité de Radio Classique et Public Sénat ce 3 décembre, Luc Chatel est resté vague sur les questions à poser lors du référendum. Le député de la Haute-Marne s'est simplement félicité que son président ait "fait un pas considérable" en "acceptant l'idée qu'on puisse revoter". Une rencontre est prévue ce 3 décembre entre les deux adversaires, "une source d'espoir" pour l'ancien ministre.
Concernant la date d'une éventuelle consultation militante, Luc Chatel a simplement estimé :
Il faut que chacun mette de la bonne volonté.
[Edit 13h30] L'entourage de Luc Chatel a envoyé un démenti au JDD.fr. Il assure que le député n'a pas proposé de créer une commission bipartite pour travailler sur un référendum avant Noël. Il n'aurait pas non plus envisagé de demander aux militants s'ils souhaitent revoter avant ou après 2014. Luc Chatel n'aurait ainsi pas "pris cette initiative" qui le différencie des propositions de Jean-François Copé.