Malgré les menaces de Jean-Luc Mélenchon, le Parti Communiste parisien utilise l'étiquette Front de gauche avec Anne Hidalgo

Publié à 15h07, le 09 décembre 2013 , Modifié à 15h32, le 09 décembre 2013

Malgré les menaces de Jean-Luc Mélenchon, le Parti Communiste parisien utilise l'étiquette Front de gauche avec Anne Hidalgo

COUCOU, TU VEUX VOIR MON LOGO ? - C'est un tract tiré à 200 000 exemplaires, qui sera distribué sur les marchés parisiens, aux sorties du métro, et dans la rue jusqu'à la trêve des fêtes de fin d'année. Un tract de quatre pages, sur lequel Ian Brossat, leader des communistes au Conseil de Paris, pose aux côtés d'Anne Hidalgo, candidate socialiste, avec laquelle un accord de premier tour a été voté par les militants.

En apparence, rien de neuf. Mais il faut chercher du côté des logos de partis pour que le bât blesse. Sous le sur-titre du tract saluant "la gauche rassemblée", apparait le logo du Parti communiste français, et la mention "membre du Front de gauche". Avec le logo du rassemblement du PCF et du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

Voir le tract et la mention "Membre du Front de gauche" fléchée en jaune :

    

Problème: Jean-Luc Mélenchon, qui s'estime propriétaire de l'étiquette, avait prévenu Ian Brossat et Anne Hidalgo qu'utiliser le nom du rassemblement constituerait "un délit". Estimant que seule la candidate du Parti de gauche, Danielle Simonet, avait le droit d'utiliser cette étiquette.

En novembre dernier, l'ancien candidat à la présidentielle, qui déplorait l'accord de premier tour entre le Parti socialiste et le PCF, avait prévenu qu'il se ferait respecter "de gré ou de force" :

Ça sera Danielle Simonet, et je préviens madame Hidalgo que l'utilisation du sigle Front de gauche par elle serait un délit car le sigle est déposé à la propriété industrielle, et je me ferai respecter de gré ou de force.

A l'époque, Jean-Luc Mélenchon ne précise pas si c'est devant un tribunal qu'il entend se faire respecter. Mais il le sous-entend fortement.

Aucune mention à Jean-Luc Mélenchon n'est faite dans ce tract. Il préfère, en quatrième page (voir ci-dessous), s'attaquer à Nathalie Kosciusko-Morizet, affublée d'un très (très, très) long nez. Comme Pinocchio, le nez de NKM se serait allongé à chacun de ses mensonges.

Voir la quatrième page du tract :

Du rab sur le Lab

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