DUR DUR D'ÊTRE UN BÉBÉ - Philippe Martel, ancien juppéiste devenu cchef de cabinet de Marine Le Pen, reproche à Rachida Dati d'avoir adressé un "signal de refus de l'assimilation" en prénommant sa fille Zohra.
L'ancien chef de cabinet d'Alain Juppé au Quai d'Orsay de juin 1993 à novembre 1994 pense et dit dans le numéro de décembre du mensuel Causeur.fr qu'il est "beaucoup plus facile pour des immigrés issus de cultures européennes, sédentaires et judéo-chrétiennes de s'intégrer en France que pour des étrangers d'origine musulmane".
Puis, ainsi que l'a repéré L'Opinion mercredi 4 décembre, Philippe Martel cite alors comme "exception à la règle" le cas de l'ancienne ministre de la Justice "dont l'ascension mérite le respect".
Un compliment de cet ancien énarque immédiatement agrémenté d'une critique très personnelle contre Rachida Dati:
Hélas, elle a appelé sa fille Zohra, ce qui contredit son parcours.
Il y a là un signal de refus de l'assimilation ou du moins une marque d'incompréhension de ce qu'elle suppose.
Et le directeur de cabinet de la fille de Jean-Marie Le Pen de s'attaquer également à Giulia, la fille de Carla Bruni et de l'ancien chef de l'État :
De la même manière, je regrette que Nicolas Sarkozy, président de la République, ait donné à sa fille un prénom italien.
Une critique déjà formulée par Marine Le Pen, en octobre 2011.
[Bonus track] Le même Philippe Martel estime aussi lors de cet entretien que :
S'il y a un Merah bis, il y a peu de risques que ce soit un Thaïlandais ou un Argentin venu s'installer en France.
[Mise à jour, 17 heures 30] "Philippe Martel a une nouvelle fois montré le vrai visage du FN et sa vision ethnicisée de l’identité", écrit le Mouvement des jeunes socialistes dans un communiqué fustigeant des propos "profondément xénophobes et islamophobes" :
Ces déclarations, de la part de l’ancien chef de cabinet d’Alain Juppé, montrent en tout cas que l’assimilation des anciens de la droite "Républicaine" au FN est, elle, plutôt réussie.