BIEN OUEJ - Interviewé par le Journal du Dimanche, Philippe Martel, ancien juppéiste devenu cette semaine directeur de cabinet de Marine Le Pen, a assuré que son entourage avait bien réagi à cette nouvelle.
Le 5 novembre dernier, L'Express confirmait une information du Point datée du 18 juillet : le chef de cabinet d'Alain Juppé au Quai d'Orsay de juin 1993 à novembre 1994, Philippe Martel, acceptait de diriger celui de la présidente du Front national, Marine Le Pen.
Si la nouvelle a eu un écho conséquent dans la presse, elle a été plutôt bien accueillie dans l'entourage de l'ancien membre du RPR. De son propre aveu, Philippe Martel a été "agréablement surpris" : seule une "petite minorité fait preuve d'intolérance".
Dans les colonnes du Journal du Dimanche, il égrenne ses soutiens, parmi lesquels deux ex ministres de droite :
Deux anciens ministres poids lourds de droite m'ont félicité. Et je ne compte pas les ex-conseilers ministériels ou cadres du RPR qui me disent : 'Commence peut-on t'aider ?'
Les soutiens de Philippe Martel vont même au delà de la politique, assure-t-il :
J'ai reçu aussi des signaux d'encouragement de grands patrons, et un écrivain adulé par Les Inrockuptibles, Libération et Canal Plus m'a appelé pour me dire : "C'est couillu ce que vous faites".
Philippe Martel, qui se décrit comme un "Gaulliste chez Marine Le Pen", estime que sa nouvelle patronne "est la mieux placée pour réduire la fracture que la terrible affaire algérienne a créée à droite". Il va même plus loin :
La vérité, c'est que le gaullisme s'est dissous dans l'UMP. Ce regroupement d'ultralibéraux et de colbertistes, de fédéralistes et de souverainsites m'a toujours semblé incohérent.
Mettre Philippe Séguin, Alain Madelin, Jacques Myard et Pierre Méhaignerie dans le même parti, ça ne marche pas.