#MULTIPLEX POLITIQUE - Au programme politique de ce 10 novembre, Pierre Moscovici sur France 5, Nathalie Kosciusko-Morizet sur BFM/ TV, Marine Le Pen sur France 24 et France Inter, et Aurélie Filippetti sur RTL/LCI.
Le Lab suit les interviews politiques dominicales et vous propose une synthèse au fur et à mesure de la soirée.
>> Pierre Moscovici sur France 5
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> "La France va mieux aujourd'hui qu'en mai 2012"
Le ministre de l'économie estime dans l'émission C politique que la France va mieux aujourd'hui qu'en mai 2012, lorsque Nicolas Sarkozy quittait l'Elysée :
"La France va mieux aujourd'hui qu'en mai 2012. Nous avions des déficits abyssaux. Aujourd'hui, nous sommes à 4,1 à la fin 2013. Et nous seront à 3,6 à la fin 2014, donc nous poursuivons cela.
"
> "Je doute tous les jours"
Pierre Moscovici tient à préciser qu'il est un humain, un vrai. Alors que Caroline Roux lui demande s'il lui arrive de douter, le ministre de l'Economie n'hésite pas bien longtemps pour répondre :
"Je doute tous les jours. Un homme qui ne doute pas dans ma fonction, c'est un robot.
Je ne suis pas un robot.
"
> Le point Prix Nobel
Un soutien qui tombe bien pour le gouvernement. Et dans la période actuelle, ce n'est pas de refus pour le ministre de l'Economie qui ne manque pas dans C'est politique de le noter. Le Prix Nobel d'Economie Paul Krugman a défendu la France dans un billet de blog et Pierre Moscovici s'en félicite :
"Vous savez, je lisais le blog d'un homme qui s'appelle Paul Krugman, c'est le prix Nobel d'Economie. Il a écrit 'non, la France n'est pas ne crise comme d'autres, la France n'est pas l'Espagne, non, la France n'est pas un pays qui ne mérite pas la confiance c'est un pays fort'.
Et il a ajouté 'peut-être que Standard & PoorsPoors a dégradé non pas la politique du gouvernement mais le refus du gouvernement de casser le modèle social français. Et en effet, je le dis, nous voulons conserver le modèle social français.
"
>> NKM dans #BFMPolitique
> Le comportement "pitoyable" du gouvernement sur l'écotaxe
Sur l'ecotaxe, NKM a été au centre des attentions, car elle a notamment signé l'appel d'offres ouvrant la voie au partenariat public-privé dans la récolte de l'écotaxe. Depuis, le gouvernement a suspendu la mise en place de cette taxe. Manque de courage selon NKM :
"Il y a quelque chose de pitoyable, de presque indigne, dans ce 'courage fuyons' qu'on observe alors que tout le monde était d'accord pour cette taxe, à la fois sur son principe et sur sa mise en oeuvre.
"
> C'est quoi ce programme, Hidalgo ?
NKM a lu le projet de son adversaire socialiste. Et a visiblement buté sur quelques mesures proposées par Anne Hidalgo :
"Anne Hidalgo serait bien inspirée de présenter ses excuses aux Parisiens. Après peut-être, elle pourra présenter un projet. Vous savez elle dit que mon projet est léger. Il y a un peu d'inconséquence dans tout ça.
Dans le projet d'Anne Hidalgo, on trouve un hopital pour les animaux, pour les écureuils, des kiosques à musique, et la fête du périphérique. Mon projet vise à répondre à des questions autrement plus fondamentales.
"
> Le point "tueuse"
NKM le disait elle-même à NBC News: c'est une tueuse . Interrogée sur ce terme, la candidate UMP à la mairie de Paris dévoile un peu les coulisses de l'entretien, et reconnaît un peu de provocation dans l'emploi de ce terme :
"Cette interview, à une chaîne américaine, que j'assume complètement, elle a été faite en anglais, si vous voulez. Ça ne rend pas exactement pareil ! C'est une réponse à une question d'un journaliste qui reprend un article du Parisien disant que je suis ambitieuse. Je réponds 'ben oui ! oui, je suis ambitieuse !'
Et d'une certaine manière, il y a un peu de provocation dans la façon de faire. Mais en même temps, il y a aussi un ras-le-bol de ces politiques qui passent leur temps à expliquer que tous les autres sont méchants, et que eux ils sont gentils.
"
>>> Marine Le Pen sur France Inter
> MLP "comprend" les dégradations de portiques et de radars
Selon Marine Le Pen, les Français sont révoltés. Toutes régions confondues, toutes classes confondues. La présidente du Front nationale assure ensuite "comprendre"les dégradations de radars et de portiques .
Voilà comment elle l'explique :
"Aujourd'hui, il y a des symboles de cette révolte qui tombe sur les portiques, sur les radars. Sur les sous-préfectures, etc, etc...
Oui, évidemment que je les comprends comme beaucoup de Français d'ailleurs. On comprend cette colère.
"
"C'est détruire le bien public", lui fait remarquer son intervieweuse. Marine Le Pen emploie alors un ton très ironique - bien qu'elle le nie par la suite-, comme pour montrer qu'elle ne se pliera pas à la "consigne d'indignation" :
"Oui, oulala, c'est très mal, bien sur, il faut le condamner, c'est très mal de détruire le bien public...
"
> "Pour être très honnête, je ne l'ai pas plaidée"
La question posée à Marine Le Pen, avocate de profession, est la suivante: "quelle est la meilleure cause que vous ayiez plaidée ?". Marine Le Pen met plusieurs secondes à répondre... puis reconnaît ne jamais avoir plaidé l'affaire en question.
"C'était... La plus belle c'était... Je ne l'ai pas plaidée. Pour être très honnête je ne l'ai pas plaidée.
Mais j'étais l'assistante, la collaboratrice d'un avocat qui était avocat des polytransfusés dans l'affaire du sang-contaminé.
J'ai donc suivi le procès en première instance et en appel intégralement, et j'en garde un souvenir ému.
"
Edit 19h45: une écoute trop rapide nous a conduit à une erreur de sens dans l'interview de Marine Le Pen. Toutes nos excuses à l'intéressée, à nos lecteurs, en particulier ceux qui ont rediffusé l'information.
>>> Aurélie Filippetti sur LCI et RTL
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> Le proverbe latin pour défendre son silence sur De Villiers
Pourquoi Aurélie Filippetti ne s'est-elle pas exprimée après la mort de l'écrivain Gérard de Villiers ? "Faire des choix, c'est donner du sens", avait-elle tweeté de façon énigmatique . La ministre de la Culture se fait plus précise: elle ne s'est pas exprimée parce qu'elle n'avait rien de bien à dire sur le personnage.
Voici ses propos :
"Vous savez cette semaine il y avait une actualité très douloureuse avec la mort de deux journalistes de RFi au Mali. Il y avait le centenaire de la naissance d'Albert Camus, qui était quelqu'un qui était aussi un grand journaliste.
Je suis allée sur la tombe d'Albert Camus vendredi déposer une gerbe au nom de la France. C'était quelqu'un qui avait une conception très haute, très exigeante du journalisme.
"
Gérard De Villiers avait "lui aussi une conception particulièrement brillante du journalisme", lui rétorque son intervieweur. "Particulière", corrige Aurélie Filippetti. Qui poursuit :
"Vous savez il y a un adage latin qui dit 'de mortuis nihil nisi bene', il ne faut pas parler des morts si ce n'est en bien. Donc j'ai préféré me taire.
"