Mali : "Il ne s'agit pas du tout de la Françafrique", assure Claude Guéant

Publié à 08h32, le 15 janvier 2013 , Modifié à 08h32, le 15 janvier 2013

Mali : "Il ne s'agit pas du tout de la Françafrique", assure Claude Guéant
Claude Guéant sur Canal Plus, mardi 15 janvier (capture d'écran)

L'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, ancien secrétaire général de l'Elysée, souvent présenté comme l'un des "monsieur Afrique"de l'ancien président de la République, invité de la matinale de Canal Plus ce mardi 15 janvier, assure que l'intervention au Mali n'a rien d'une résurrection de la Françafrique. 

Cette hypothèse avait notamment été émise par Jean-Luc Mélenchon, lundi 14, sur France Info

 Il ne faut pas caricaturer. 

La Françafrique,  parfois, ça fait appel à des très anciens souvenirs dans lesquels la France intervenait en tout dans la vie politique africaine et notamment pour protéger les régimes en place. 

Là, ce n'est pas le cas, argumente Claude Guéant.

Et, à l'appui de son argumentation, l'ancien ministre dégaine un argument imparable : la France, en intervenant au Mali, agit bien sûr pour une "région", mais également pour se protéger elle-même.

Les combattants islamistes qui sont dans le nord du Mali, pour l'essentiel, viennent de l'extérieur [...] : il s'agit de protéger un pays contre une agression extérieure. 

Il s'agit aussi de prendre la mesure d'une menace qui pèse sur toute la région du fait de cette présence islamiste, et qui pèse aussi sur nous-mêmes.

Je crois que c'est ça ...

Et, cherchant à mieux différencier cela de l'intervention en cours, Claude Guéant se lance alors dans un petit cours de Françafrique, convoquant en cela ses récents entretiens avec "un responsable" africain :

Par ailleurs, quand on parle de Françafrique, il ne faut jamais négliger une dimension qui est extrêmement importante : politique et affective

Je voyais la veille de l'intervention un responsable africain, qui a été ministre des Affaires étrangères d'un autre pays, mais un pays de la région, qui me disait : "Nous voulons l'intervention, parce que, pour nous, la France nous protège". 

Et c'est vrai qu'il y a une relation psychologique qui est difficile, il faut faire table rase du passé, et lorsque les Africains ont besoin de nous, il faut les aider. 

C'est ce que nous avons fait en l'espèce.

Du rab sur le Lab

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