Manuel Valls juge sa loyauté à François Hollande incontestable mais revendique une franchise "utile"

Publié à 10h00, le 30 octobre 2016 , Modifié à 10h00, le 30 octobre 2016

Manuel Valls juge sa loyauté à François Hollande incontestable mais revendique une franchise "utile"
© AFP

Cela fait quelques jours maintenant que Manuel Valls et François Hollande s’envoient des petites phrases par le biais de la presse.

Samedi 29 octobre au soir, en marge d'un déplacement en Afrique de l'Ouest, Manuel Valls a bien fait "le commentaire du commentaire du commentaire" tout en se défendant de le faire, mais a nié tout "recadrage" présidentiel. Le Premier ministre a défendu une "franchise" qui est "utile" sur les difficultés de la gauche, après les confessions controversées de François Hollande, tout en faisant valoir sa loyauté, selon lui incontestable.

Dans des propos rapportés vendredi par Le Monde, le Premier ministre a confié avoir ressenti de la "colère" en lisant Un président ne devrait pas dire ça... (Stock), ouvrage qui a aggravé le désarroi à gauche autour d'une possible candidature du président sortant. François Hollande a appelé dans la foulée samedi "chacun à être à sa tâche" car "il y a trop à faire" pour faire des commentaires qui "s'ajoutent à des commentaires".

Réponse de Manuel Valls :

 

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C'est une évidence que chacun doit être à sa tâche, à sa place. Sur la notion de responsabilité, de loyauté, chacun peut reconnaître qu'il est très, très, très difficile de me mettre en cause sur ces sujets. J'attends d'ailleurs ! Il faut être responsable, loyal bien sûr, vis-à-vis de ma famille politique, je le suis. Mais il faut être lucide et la franchise est utile parfois. Il y a un malaise.

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"On ne fera pas taire les gens de gauche qui s'interrogent sur l'avenir", a encore souligné le Premier ministre, se disant "inquiet" du "risque de déséquilibre" dans "un pays avec un FN à 30 % et une gauche qui peut être balayée".

Mais pour Manuel, "qui recadre qui ou qui préparerait un plan B [une candidature alternative à celle de François Hollande, ndlr], c'est le petit bout de la lorgnette ! La solution doit être construite sur un projet politique".

"Si on est que dans les débats du passé ou dans les débats tactiques, c'est l'impasse", a-t-il argué à l'adresse de ceux qui se positionnent, comme Arnaud Montebourg ou Emmanuel Macron.

Manuel Valls a détaillé trois axes jeudi en Gironde : éviter la présence du FN au second tour de la présidentielle, contribuer à rassembler la gauche et "porter" la République avec de l'autorité "mais aussi de la bienveillance et la République sociale", avec par exemple sa proposition de revenu universel.

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