Comme souvent, c’est lui qui dégaine le premier. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur fait savoir ce lundi 4 mars qu’il est “sceptique” quant à la loi sur l’amnistie sociale. Alors que la ligne officielle du gouvernement lors du débat parlementaire fut à la “sagesse” – soit : s’en remettre au vote des parlementaires débattre - lui fait entendre une musique un peu différente.
Sans pour autant se désolidariser totalement de ses collègues ministres.
Sur RTL, il détaille :
Je reste sceptique sur le principe de l’amnistie. Je crois d’abord au principe du dialogue social mûr, responsable dans une démocratie. C’est ça qui permet de lutter contre les dérives pour l’emploi, c’est tout le sens de la loi qui va être adoptée en Conseil des ministres.
Au sein du gouvernement, Benoît Hamon, lui, se distingue par son enthousiasme à l’égard du texte, qu’il juge “bon”. Christiane Taubira elle aussi défend le texte: «C'est un acte de très grande justice qui honore la République», déclarait-elle après le vote des sénateurs. La proposition de loi, votée par le Sénat mercredi 27 février, doit désormais passer par l’Assemblée nationale.