Manuel Valls veut faire le ménage parmi le service de protection des hautes personnalités

Publié à 19h34, le 02 août 2013 , Modifié à 19h34, le 02 août 2013

Manuel Valls veut faire le ménage parmi le service de protection des hautes personnalités
(Maxppp)

Manuel Valls veut faire le ménage parmi les hommes du service de protection des hautes personnalités (SPHP). Le premier flic de France se penche sur le cas de ce corps de 750 fonctionnaires afin de le rendre moins coûteux. 

Michel Charasse en a été un des premiers témoins en juin dernier quand il a appris qu'il devrait se priver des deux personnes qui veillaient sur lui. 

  

Selon les informations du Point, ce sont maintenant 40 personnalités qui vont devoir se passer des ces "anges gardiens". Un réorganisation qui va entraîner la suppression d'une centaine de postes. 

Dans le viseur du ministre ? La protection de 40 personnalités, principalement issues de la société civile, explique l'hebdomadaire. Une économie qui pourrait se chiffrer à 20 millions d'euros, selon un syndicaliste. 

Pourraient se voir priver de cette escorte : Pierre Bergé , qui bénéficie de la protection de trois fonctionnaires, mais aussi le directeur de la publication de Charlie Hebdo ainsi que le député PS Patrick Mennucci. Dans la liste citée par le Point apparaissent aussi Gilles Berheim, grand rabbin de Paris mis en congé ou Albéric Dumont, coordinateur de la Manif pour tous. 

  

Le SPHP a pour mission la "protection rapprochée des personnalités gouvernementales et institutionnelles françaises, des personnalités menacées, ainsi que des personnalités étrangères de premier plan hôtes de la France." ,

Il protège donc les membres du gouvernement actuel, mais aussi certains de leurs prédécesseurs, comme les ex-Premier ministre et ministres de l'Intérieur. 

Le Point révèle aussi que Dominique de Villepin bénéficie par exemple de la protection de quatre fonctionnaires. Mais d'autres anciens chef de gouvernement, comme François Fillon, Jean-Pierre Raffarin, Edouard Balladur ou Edith Cresson sont suivis par deux agents, alors que Lionel Jospin ou Alain Juppé en ont trois. 

De son côté, Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de la Défense mais aussi ancienne députée-maire de Saint-Jean-de-Luz, est protégée par six membres du SPHP, du fait du risque lié au mouvement indépendantiste basque. 

Christian Estrosi a quant à lui bénéficié de quatre fonctionnaires de ce corps lors d'une visite parisienne. Dans l'hebdomadaire il justifie cette protection par "des menaces de mort" et parce qu'il est "la cible permanente d'individus issus du Bloc identitaire". 

Nicolas Sarkozy, en tant qu'ancien président de la République a lui droit à dix fonctionnaires. Jean-Marc Ayrault est protégé par une trentaine d'hommes et de femmes, alors que Manuel Valls en a vingt. 

En 2010, la Cour des comptes avait pointé les abus du service de protection des personnalités, dénonçant une utilisation parfois non justifiée des moyens policiers. Elle évaluait alors le coût d'un fonctionnaire issu de ce corps à 71.879 euros par an. 

Un arrêté de 2008, signé par Michèle Alliot-Marie, devait encadrer l'utilisation de ces moyens. Une commission composée d'agents de l'État a alors été créée, "présidée par le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur", pour gérer "l'octroi ou le maintien de toute mesure de protection rapprochée". 

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