Notre éditorialiste Olivier Duhamel dresse un premier bilan du match entre partisans et adversaires de l'ouverture du mariage aux couples homosexuels.
Chaque camp a marqué
Il faut certes attendre la décision du Conseil constitutionnel avant d’afficher le score définitif. Gageons qu’il n’invalidera pas la loi, se contentant d’une ou deux réserves d’interprétation, par exemple sur l’étendue du pouvoir délégué au gouvernement pour agir par ordonnances. Si tel était le cas, cette bataille politique se terminera par :
- > Deux points pour les partisans de la loi : l’un avec la consécration du droit accordé aux homosexuels de se marier, l’autre avec celle du droit à adopter.
- > Un point pour les adversaires : ils n’ont cessé de dénoncer l’engrenage vers la Procréation Médicalement Assistée (PMA) pour les homosexuelles. Mais le Premier ministre vient d’annoncer un recul sur ce point. Les réformes sociétales sont suspendues, en signe d’apaisement. Plus de texte sur la PMA pour l’instant. Ils n’ont donc pas manifesté pour rien.
La gauche peut se réjouir de voir un des engagements de campagne clairement tenu. La droite peut se réjouir de savoir qu’au moins jusqu’à nouvel ordre, la réforme s’arrête là.